Communiqué de presse : Alain Juppé : Ministre de la Défense et des "anciens combattants"
le dimanche 14 novembre 2010 à 20h54 - Brèves
"Après beaucoup d’efforts et d’offres de service répétées, Alain Juppé retourne là où il a passé la majorité de sa carrière politique et d’où il ne supporte pas d’être éloigné : à Paris et dans la proximité du pouvoir.
C’est pour les Bordelais qui ont cru à ses engagements de 2008 de ne plus jamais briguer un autre mandat que celui de Maire une interrogation, mais bien davantage une inquiétude après l’annonce qu’il continuera d’occuper sa fonction de premier magistrat. Ils gardent en effet un médiocre souvenir du triumvirat mis en place dans son dernier mandat par Jacques Chaban Delmas.
Plus récemment et contrairement à ce qu’il cherche à faire croire, il a fallu attendre la dissolution et la venue enfin à plein temps d’Alain Juppé à Bordeaux en juin 1997 pour voir la machine municipale tourner à plein régime.
Le plus grave pourtant est ailleurs.
Alors que tant de Français peinent à trouver un emploi et assistent impuissants à l’érosion continue de leur pouvoir d’achat, le seul sauveur, la surprise d’un remaniement qui tourne à la farce, est justement celui qui détient le triste record de la rigueur, de la paralysie du pays et des plus grosses manifestations de revendication sociale, Alain Juppé.
Un homme sans parole, un bilan de premier ministre calamiteux, voilà l’homme providentiel d’un pouvoir de droite qui n’en finit pas de sombrer.
La précipitation d’Alain Juppé à rejoindre aujourd'hui ce gouvernement évoque celle de Kouchner ou de Lang l’année passée : la conscience d’avoir un destin national lui impose de ne pas tenir le bateau trop loin du gué."






Commentaires
Exact...
"La conscience d’avoir un destin national lui impose de ne pas tenir le bateau trop loin du gué", écrivez-vous.
Pourquoi, en vous lisant, ne puis-je m'empêcher de penser au Colbert ? Et si AJ, à son insu, était en route vers la rade de Brest pour y être politiquement désossé ?
La nomination de ce gouvernement sert pour la droite à préparer l'élection de 2012. La stratégie adoptée est d'exclure les ministres "d'ouverture" et du centre afin de désorganiser ce dernier et ses possibles alliances avec la gauche pour qu'à nouveau l'ump se retrouve face au ps et au reste de la gauche. Nul doute que le combat sera à nouveau âpre et orageux d'ici et après cette échéance car si le calendrier législatif des lois sarkozistes respecte son timing, ils mettront tout en oeuvre pour les faire valoir dans les deux cas, qu'ils soient élus ou pas. Bonjour l'ambiance.
Au moins on aura un ministre le 17 juin prochain pour la dissolution de Santé Navale ! Triste ironie de l'histoire !!
vous qui l'avez biché depuis que vous avez été élue députée sous son nez, à présent il est ministre : bisque bisque bisque !
@ Anis Vert
Mais c'est une bénédiction, bien au contraire ! Avalez votre bisque avant qu'elle ne refroidisse !
A côté de la nomination un peu faisandée, trop préparée, d'Allain Juppé, la fraîcheur, la vraie nouveauté de l'élection de Brigitte à Bruges. Il y a des soirs ou on aime plutôt la politique !
@Michèle
Si la victoire de Bruges nous donne des "ailes" fallait-il en attribuer deux "L" à Juppé pour cet envol de Bordeaux à Paris aller-retour ?
il n'y a pas qu'au niveau local qu'on s'est apercu des promesses non tenues de Juppé sur ses mandats : voici un lien bien explicite :
http://latelelibre.fr/index.php/201...
pour moi Alain JUPPE est l'homme d'état qu'il faut pour la FRANCE.Comme Gaulliste,j'ai toujours apprécié sa fidélité à nos valeurs.C'est un homme avec une très grande capacité intellectuelle.Mon grand désir serait qu'il soit candidat en 2012,j'ai été trompé une fois celà me suffit,je ne voterai plus pour le président actuel,la crise à bon dos,je suis retraité et je constate la chereté de la vie en augmentation alors que les retraites ont progressé de 0,9%
Cher Alfonsi, votre fidélité à De GGaulle vous honore, mais Juppé? Sa fidélité à quelles valeurs? Regardez les nombreuses affaires dans lesquelles il était impliqué, et sa condamnation pénale: le Général n'aurait pas apprécié! Et les mensonges sur son renoncement à des mandats nationaux, et les conditions de son retour après le Québec avec une dissolution forcée du conseil municipal?
Et sa "très grande capacité intellectuelle"? Rappelez vous la dissolution de l'Assemblée en 1997. Et son échec aux législatives de 2007 due au fait qu'il sous-estimait les électeurs qui voyaient bien la manip: après son élection il céderait son siège à Martin. Et qu'il sous-estimait totalement la personnalité de Michèle Delaunay et l'estime dont elle jouissait (et jouit) auprès des Bordelais.
Et le G"n"ral aurait-iul affiché un tel mépris qu'affiche Juppé à l'égard des élus de l'opposition? Rappelez vous Chaban qui avait une autre envergure, qui, lui, était vraiment un humaniste qui aimlait les gens et qui - contrairement encore à Juppé - était aimé par les gens.
Et finalement: Juppé soutient aujourd'hui un Sarko que vous semblez pas soutenir vous-même et qui est totalement désavoué et dans les cordes; il a rejoint un gouvernement dont il ne cessait pas de critiquer la politique. N'appelle-t-on pas cela une "girouette"?
Non, non, cher Monsieur, votre Juppé ne trouverait certainement pas l'assentiment du Général!