Un peu de normalité dans le bling-bling
le vendredi 23 octobre 2009 à 14h46
La décision de Jean Sarkozy de ne pas présenter sa candidature à la présidence de l'EPAD introduit un peu de normalité et de bon sens dans le bunker où s'enferment tous les jours davantage les élites politiques. Faut-il d'ailleurs parler d'élite ? Une fois encore poser la question, c'est y répondre.
Pour avoir la première dénoncée (dès le 9 octobre), cette aberration de voir le fils du Président promu à la tête du plus grand centre d'affaires d'Europe, je ne peux que me réjouir de cette issue. La pétition lancée par les habitants de Puteaux allait atteindre 100 000 signataires quand l'information est tombée. Sa progression constante était un baromètre positif de l'état de l'opinion et du divorce qui s'accusait brutalement entre elle et le Chef de l'Etat.
La procédure de ce divorce est retardée ou ralentie mais elle est inéluctable. "Il y a quelque chose de pourri au royaume de France" et l'odeur entêtante, une fois perçue, de ce quelque chose est reconnue ensuite aisément dans les plis des "affaires" qui se succèdent sans désormais s'effacer.
Je regrette que ce retrait ait eu besoin de la mise en scène d'un passage en prime time sur France 2. La starification du jeune Sarkozy laisse mal augurer de son avenir. Du talent, peut-être, c'est finalement une qualité qui n'est pas si rare. Mais du caractère, un juste regard sur les choses et d'abord les autres, ceux qui habitent en bas de Seine et de tous autres fleuves, cette mise en piste sous les caméras, n'est sans doute pas un bon garant qu'il les acquièrent.
Commentaires
Par erreur, ce billet a été mis en ligne ce matin sur la page Assemblée. Le voilà revenu à sa place !
"Les affaires se succèdent sans désormais s'effacer". Sitôt écrit, sitôt démontré. A voir dans le Monde http://veilleur.blog.lemonde.fr/200...
Pour une fois, Sarkozy recule. Ne négligeons pas ce signe et continuons de résister.
Rassurez-moi, ce n'est pas ce sale coco qui va être nommé à sa place?
Voilà ce que déclare Michèle Deaunay:
"Pour avoir la première dénoncée (dès le 9 octobre), cette aberration de voir le fils du Président promu à la tête du plus grand centre d'affaires d'Europe, je ne peux que me réjouir de cette issue."
Voilà ce que déclare Christophe Grébert, conseiller municipal (Modem) de Puteaux et auteur de la pétition pour que Jean Sarkozy renonce à la présidence de l'Epad estime qu'"il y a 15 ans, il n'y aurait pas eu de mobilisation".
Comment Internet s'est-il emparé de l'histoire?
"Le mercredi 7 octobre au soir, le site du Point annonçait la possible candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l'Epad. Aussitôt j'ai relayé l'information, et d'autres aussi. A partir de là, j'ai décidé de faire une pétition. Le lendemain, à midi elle était en ligne. 12 jours plus tard, il y a près de 100 000 signataires (93 000 validés, 35 000 en attente).
A partir de jeudi et vendredi, le tag #jeansarkozypartout a fait son apparition et connu un gros succès: il est devenu le premier tag de France sur Twitter. Tout ça en 24 heures. Libération fait sa une dessus le samedi, mais pendant 48 heures, c'était sur le Net que l'information a fait débat."
ALORS, IL FAUDRAIT SAVOIR, QUI ÉTAIT LE PREMIER?
"La procédure de ce divorce est retardée ou ralentie mais elle est inéluctable."
Ceci peut paraître trop optimiste à certains, mais je sens la même chose que vous.
Un point à mon goût pas assez mis en relief (litote) par les commentateurs, après le grand oral de JS sur France 2 :
"Sarkozy, menteurs de père en fils"
http://antennerelais.canalblog.com/...
Restons mobilisés sur l'Epad, ses magouilles, etc. Ils ont pris une claque, opéré un repli stratégique mais n'ont pas renoncé. Le fromage est trop intéressant et ils sont sans vergogne.