La taxe carbone pour les nuls
le mardi 1 septembre 2009 à 18h15
La taxe carbone en trois idées simples et une variante.
La taxe carbone envisagée par le gouvernement repose sur trois principes
- elle ne concerne que les énergies fossiles (essence, fioul, gaz) et pénalisera donc principalement ceux qui n'ont pas d'autre choix que de les utiliser, en particulier pour leurs déplacements ou leur activité professionnelle.
- elle sera d'un montant minimum de 32 euros par tonne de CO2 émise (sous peine de n'avoir ni efficacité fiscale, ni pouvoir dissuasif)
- son bénéfice sera utilisé à compenser la suppression de la taxe professionnelle (et à combler le pot commun des déficits)
Le PS s'oriente vers une contribution énergie-climat
- concernant non seulement les énergies fossiles, mais l'électricité, à la fois du fait de ses modes de production mais aussi du risque d'utilisation pervertie si elle est sortie du panier contributif (par exemple en s'adressant au chauffage tout électrique)
- son bénéfice sera dirigé vers des compensations sociales en direction de ceux qui en ont le plus besoin
- les grandes entreprises pollueuses n'en seront pas exonérées (comme c'est le cas dans le rapport Roccard)
Nous ne sommes pas au bout de nos débats. Ségolène veut mettre à contribution en tout premier lieu les profits pétroliers de Tootal, développer la voiture électrique comme elle le fait en Poitou-Charente et étendre largement le principe bonus-malus.
Alors quoi penser ? Il est tout à fait certain que la taxe envisagée par le gouvernement est d'abord un nouvel impôt et un moyen de faire entrer de l'argent dans les caisses. Pas moins certain que remplacer la taxe professionnelle par un impôt pesant d'abord sur les ménages sans que les plus faibles reçoivent compensation est peu acceptable. Que l'on ne doive pas seulement dissuader les ménages d'utiliser à tout va leur automobile, de chauffer sans isoler, mais davantage encore prendre les problèmes à la base, comme par exemple l'agriculture intensive de Bretagne (à l'origine des algues vertes) ; que les profits de Total pourraient contribuer sans que nous en souffrions à l'excès ... Tout cela est vrai, mais pour ma part au moins, n'est à cette heure que matière pour alimenter le débat et la réflexion avant de construire une politique que j'espère commune aux diverses composantes de la gauche.





Commentaires
et oui comment peut sincerement nous taxer alors que nous n'avons pas d'alternative a l'essence pour circuler ne serait pour aller en vacances, ou au boulot meme en presence de transport en commun ou pour se chauffer pour remplacer le fioul ou le gaz oui possible mais le faire avec pour beaucoup quel argent.
moi je dit ok pour une taxe pour les prochains accedants à la propriete si il veulent utiliser ces 2 modes de chauffage, ou encore taxer les prochaines ventes de vehicules consommant trop d'essence , en moyenne par exemple 10 litre au 100 kms et le jour ou on pourra rouler a l'eclectricite tout les vehicules.
mais la on voit quoi rien d'autre en sus en temps de crise qu'une taxe pour recuperer le vote ecolo juste avant les regionnales et en prevision de 2012 comme ce qui a ete le cas en recuperant pour la droite le vote fn sur l'insecurité et l'immigration ou encore le vote ouvrier par le travailler plus pour gagner plus mais surtout pour aussi mettre la zizanie dans l'opposition qui peut aller du modem au npa en passant par europe ecologie.
enfin tout cela pour eviter en sus de mettre en avant le probleme du chomage ou encore des retraites ou encore la non regulation du capitalisme, la crise qui touche notre pays depuis presque 12 mois et oui bientot le premier anniversaire donc pour nous vous occuper a d'autres choses certe qui a son importance mais ne doit pas donner lieu a une taxe dans l'immediat pour tous et qui de plus touchera encore plus les plus pauvres de notre pays
je souscris à votre point de vue. Un credo de la droite est 1) de diminuer la ** progressivité ** de l'impôt, en modifiant le barème de l'IR et en vidant l'IR pour le remplacer par d'autres impôts (CSG=flat tax, voire sous-linéaires). Ca n'est jamais présenté ainsi, mais c'est la conséquence. 2) De faire payer les ménages plutôt que les entreprises. Ca peut se défendre (c'est ainsi en Finlande), mais dans un contexte où les bénéfices des entreprises ne partent pas faire du gras chez un actionnaire à l'étranger.
Cependant, je n'ai toujours pas trouvé d'infos claires et précises sur le caractère plus progressif de la réforme socialiste envisagée. Il y a des choses rédigées par ex. sur l'imposition "à la scandinave" (par personne vs foyer, peu de niches, à la source), mais ça ressemble plus à des coins d'enveloppe rédigés pendant une pause café que des textes détaillés qui ont bien circulé en interne.
et que dire aussi suite au post de marc avec les impots locaux et fonciers qui est une belle taxe qui n'est pas payer en fonction de ces revenus surtout la seconde, mais en fonction de taux fixer par soit une majorité de droite ou de gauche et ou les deux suivant les lignes, enfin en gironde que ce soit commune ou departement certains ont cru bon lors des votent des differents budget avoir la main un peu lourde sur l'augmentation des taux et ce malgre la crise.
a quand la vertu lorsque nationalement on denonce une nouvelle taxe que localement on ne s'interdit pas de ponctionner un peu plus chaque citoyen meme pour compenser la baisse de financement de l'etat ou des depenses que nos collectivites locales continuent a faire et qu'elles augmentent sans reelle justification.
aujourd'hui notre pays a besoin d'un autre souffre fiscalement et dans beaucoup de domaines afin d'eviter que année apres année la spirale de l'augmentation des impots continue, continue a force de manque de courage politique pour que l'impot spolie par le bas et soit la variable d'ajustement à un systeme invertueux dans notre pays qu'est le liberalisme les cadeaux fiscaux a gogo.
la crise n'etant nullement fini, et etant en train de faire d'enormes degats, il n'est nullement certain que l'an prochain nos collectivités locales n'est pas encore la main lourde plus lourde dans la fiscalité locale, c'est l'equivalent de la franchise médicale mis en place par l'ump des 2007
La politique est une langue à déclinaisons :
Carbone, carbonate, carbone-à-taxe.
Effet de serre-toi la ceinture. La bretellerie sauvera bientôt l'emploi.
P.S. Il faudra penser un jour à remercier l'ordinateur, l'imprimante et le photocopieur d'avoir débarrassé l'humanité de la machine a écrire, outil particulièrement vorace en papier carbone. Rétrospectivement, c'est un scandale que l'État n'ait jamais pensé à taxer ce papier gras, qui laissait durablement sur nos doigts la marque de ce qui était déjà sans doute, à notre insu, un crime contre la planète ! A notre décharge, Raymond Barre lui-même se vantait, dans ces temps lointains, d'aller au charbon pour sauver la France
votre Juppé se Ségolénise ! il est pour la voiture électrique, contre un impôt nouveau.. Mais comme il faut ménager tout le monde et en particulier Sarkozy il est quand meme pour la taxe carbone !
Comment se passer totalement d'un mécanisme de dissuasion/persuasion dont fait partie la taxe carbone, sous ce nom ou sous un autre ? Mais il faut à côté du "malus" qu'est la taxe, un bonus sous la forme d'exemptions fiscales pour des investissements écologiques et des aides de l'Etat aux collectivités.
Pour cette histoire de taxe carbone (comme pour d'autres choses), un point incontournable (si j'emploi ce cliché, c'est parce qu'on essaie toujours de le contourner), c'est l'expliciter et d'assumer un point de vue sur ce qui est nécessaire et ce qui est superflu. Mettre le chauffage à 21oC parce qu'on n'aime pas mettre un pull, c'est superflu, manger des cerises en hiver, c'est superflu et complètement idiot.
Je ne suis pas ni pro- ni anti- Ségolene, mais je crois qu'elle est une des rares à dire cartes sur table : ça c'est nécessaire, ça c'est du luxe (relativement) et il faudra s'en passer, et à sucrer le superflu dans la mesure où ça augmente la possibilité pour chacun d'avoir le nécessaire.
Elle le dit pendant que d'autres ont des paroles très générales (donc sans intérêt, la quantité de propos généraux est sidérantes et j'en baille). Trop simple pour être honnête ?
enfin ne pas oublier que les entreprises ne se generont pas pour incorporer leur partie de taxe dans leur prix donc ce sera encore plus pour chacun a payer peut etre entre 500 et 1000 €.
et donc le citoyen lambda a qui peut t'il reporter cette nouvelle taxe et bien a personne dans l'absolu donc inscrit pour lui dans la colonne perte comme d'habitude et comme il est plus facile de faire payer de maniere disont dire individuelle encore plus d'impot pourquoi ne pas se gener.
enfin merci mme delaunay, mr madrelle et mr ste marie pour la petite augmentation de mes impots locaux superieur largement à l'inflation personnes qui pourtant ne se gene pas de critiquer ou pas du tout les impots au niveau national ou encore de mettre le feu sur le bouclier fiscal, sans instaurer dans leur collectivite locale le bouclier des pauvres
à marc 44
qu'a dit ségolène sur le superflu?
je n'ai pas entendu.
je suis très prudent: l'idée qu'il faut "sucrer là pour permettre ici "
a souvent des effets imprévus...
je suis assez d'accord avec Marc : c'est d'abord l'expression de Ségolène qui est simple, compréhensible par tous. Quand elle a parlé des petites retraites et de la vie chère, tout le monde s'est gaussé. Tous politiques le disent aujourd'hui.
à Francis : elle n'a pas parlé du superflu en tant que tel. Mais son expression "un euro dépensé est un euro utile" veut dire cela. Inspirons-nous de ces phrases simples.
@francis
l'idée d'expliciter les priorités peut être vue comme risquée, mais de toute façon la hiérarchisation des priorités est faite.
Chez nous, par exemple, le Conseil General a dit : il y a le RMI à financer, un besoin croissant d'action sociale, donc on arrête de financer les régates et la promotion des ports de plaisance, parce qu'il faut choisir. Ca a fait plus de polémique que s'il avait procédé en douce, mais ça a une valeur pédagogique : rappeler à tous qu'il y a arbitrage - et faire apparaître que les contestataires n'osent pas expliciter qu'ils proposent l'arbitrage inverse (sponsoriser les régates au détriment de la PMI).
De toute façon ce qui est jugé non prioritaire est supprimé, mais souvent de manière non assumée, via écran de fumée pour restreindre la compréhension aux personnes directement touchées. La situation commune est qu'il faut faire un véritable travail d'enquête lourde pour comprendre quelles sont les priorités, qu'est-ce que tel ou tel décideur a comme priorités, au delà des affichages de façade.
je suis rassuré
ségolène n'a pas utilisé le terme "sucrer le superflu"
qui me paraissait bien réducteur..
mais il est vrai qu'il faut prioriser, faire des choix
de préférence de manière transparente,
et que, par principe,
et que tout euro dépensé doit être utile
ce qui est plus facile à dire qu'à réaliser...
l'art et la maniere de ne pas repondre au probleme avec comme bonne nouvelle ce matin le deficit de l'etat fin juillet pour le budget 2009 de plus 100 milliards d'€ quel chiffre vertigineux va t'on atteindre en fin d'annee et quel depense va t'on devoir suprimer l'an prochain pour payer les interets de cette dette en plus qui va s'accumuler deja au 1300 milliards d'€, peut etre et certainement moins de dotation aux diverses collectivités locales donc quelles solutions pour celles ci soit elles se serrent la ceinture ou alors elles augmentent les impots est ce dernier choix qui sera apres 2009 pris comme decision.
aujourd'hui nous sommes dans une spirale infernal ou l'etat ne veut pas par le principe d'une promesse electorale faite en 2007 de ne pasaugmenter les impots et meme faire un rabotage dans les 70 milliards de niche fiscale et cela se reporte malheureusement au niveau local ce qui est la demonstration ou il faut dire stop car petit a petit ce sera une explosion des impots locaux auquel nous commencont à assiter
et tout cela par un manque de courage de dire que la france est en faillite les caisses sont vide archi vide et que demain le risque est bel et bien de la casse total de notre modele sociale, de notre service public.
aujourd'hui en grande partie chaque € de nos impots ne servent qu'a une seule chose rembourse seulement les interets de dette, on ne peut plus parler d'un € dépenser un € utile car c'est meme le non transfert de financement de la part de l'état qui oblige les collectivités locales au augmentation, et ayer le courage lors de vote de dire on fait avec ce que l'on a et non ce que l'on a besoin afin d'eviter de faire le jeu de l'ump et de denoncer haut et fort que par exemple vous ne pouver plus payer le rmi enfin sans oublier d'etre clean de ce coté dans les dépenses donc de faire un vrai tri dans celle ci