Israël-Palestine : Bertrand Bloch est l'invité du blog
le mardi 6 janvier 2009 à 22h15 - L'invité du blog
Israël-Palestine : la course vers l'abîme
Les bombardements quotidiens de populations civiles israéliennes par le Hamas, depuis des mois, la terreur qu’il engendre, ses buts de guerre affichés, sont inacceptables ; ceci ne légitime néanmoins en rien la violence israélienne actuelle qui ne peut que susciter que colère et indignation. Depuis la mort d’I. Rabin, Israël agit de la pire des façons en réponse aux défis qui sont les siens, la guerre avec ses ennemis mais aussi la paix. Au prétexte qu’ils ne disposent jamais du bon interlocuteur, les gouvernements israéliens n’ont eu de cesse de miner de l’intérieur la société civile palestinienne en cherchant ainsi à légitimer une violence et une guerre larvée qui tue et mutile en semant la haine sur son passage : (colonisation à outrance, restriction des libertés et humiliations, construction du mur, blocus de Gaza, appauvrissement). Il y a encore cinq ans, Israël affirmait qu’Arafat était la cause de tous ses maux. Arafat disparu, Israël n’a jamais donné à Mahmoud Abbas la place d’un interlocuteur légitime, contribuant ainsi à l’émergence des franges radicales du Hamas.
Alors même que chacun sait qu’aucune solution par les armes n’est possible, les drames qui se déroulent en Palestine illustrent à l’absurde l’impasse dans laquelle Israël s’est engagée avec ses soutiens inconditionnels (ceux que Tahar Ben Jelloun appelait si justement à l’ occasion de la guerre du Liban de 2006 « Les amis d’Israël qui le pousse vers l’abime » ). En réponse à un contexte international délétère, aux défis posés par le terrorisme international et l’islamisme, l’armée israélienne, sa population perdent leur âme, la considération de la communauté internationale et les valeurs démocratiques de leur pays, sans gagner une once de sécurité. La politique israélienne bien au contraire légitime les radicaux des deux bords (ultranationalistes israéliens et armée d’un coté ; islamistes/Iran de l’autre) au détriment de ceux, de plus en plus rares, qui en Israël et en Palestine tentent de maintenir un dialogue et un futur de coexistence. Ainsi, qui entend la désespérance et la vision de paix de Daniel Barenboïm et de son orchestre israélo-arabe, seul citoyen ayant la double nationalité israélienne et palestinienne ? Qui écoute aujourd’hui les propos de Leila Chahid qui il y a quelques années encore dialoguait a la télévision française avec Israël au nom de Y. Arafat ?
Isaac Rabin a été tué par les siens pour sa vision de faire accepter à son pays l’idée d’une paix respectueuse des aspirations légitimes du peuple palestinien, avec son pire ennemi d’alors, Yasser Arafat. A qui peut-on faire croire aujourd’hui qu’en discréditant systématiquement les revendications palestiniennes, qu’en tentant de délégitimer ceux qui combattent sa politique, qu’en niant les effets de la politique perverse de colonisation on sert aujourd’hui la cause d’Israël et de la paix ?
Les termes d’un accord d'Israël avec les Palestiniens, acceptables par les deux parties, sont connus maintenant depuis de nombreuses années. Ils imposent de la part d’Israël de considérer avant tout le peuple palestinien comme un partenaire respectable pour une paix juste, sans lui dicter sa conduite. Le retrait unilatéral de Gaza qui aurait pu être une occasion formidable de renouer les liens détruits n’a fait qu’exacerber la violence de part et d’autre. Il n’est pas acceptable de confondre la légitime aspiration des Israéliens à vivre en sécurité et l’acceptation d’une politique indigne.
Comment agir pour obtenir d’Israël qu’il tourne le dos à une politique mortifère ? Barack Obama, les nouveaux leaders israéliens, l’Europe si timorée, mais aussi les leaders palestiniens auront-ils le courage, le charisme et la vision nécessaires pour retrouver les chemins tracés par A. El Sadate, I Rabin, B. Clinton et Y. Arafat ?






Commentaires
J'apprécie l'analyse exacte et mesurée de "l'invité du blog".
Si, s'agissant de la politique intérieure, je ne ménage pas mes critiques du pouvoir, je me dois en revanche de souligner les efforts du Président Sarkozy vers une sortie de crise au Proche-Orient. Je trouve intéressant de transcrire ici le dernier billet du blog de St Maximin qui esquisse LES CONTOURS D'UNE SOLUTION :
"Il s'agit (...), grâce aux efforts de la Syrie, de peser sur chacun des intervenants, notamment le Hamas, pour que la guerre cesse et que la paix revienne", a déclaré le Président français après des entretiens avec son homologue syrien.
"La Syrie doit nous aider à convaincre le Hamas de faire le choix de la raison, le choix de la paix et le choix de la réconciliation interpalestinienne", a ajouté Nicolas Sarkozy.
La Syrie est un acteur important dans la région. Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, vit en exil à Damas.
Nicolas Sarkozy a esquissé les contours de ce qui pourrait être selon lui une sortie de crise, lors d'une conférence de presse conjointe avec Bachar al Assad.
Premier point : "Arrêt des hostilités et de l'offensive israélienne accompagné de garanties sérieuses pour la sécurité d'Israël, c'est-à-dire la cessation définitive et durable des tirs de roquettes" contre le territoire israélien.
Deuxième point : mise en oeuvre "sans délai" d'une aide humanitaire en faveur de la population palestinienne.
Enfin, "ouverture rapide de perspectives pour reprendre le chemin des négociations de paix" en favorisant "l'indispensable réconciliation interpalestinienne sans laquelle rien ne sera possible", entre le Hamas et l'Autorité palestinienne.
Bachar al Assad, dont c'était la première apparition publique depuis le début de l'offensive terrestre israélienne, a qualifié la situation d'"extrêmement grave et dangereuse".
"Ce qui se passe pour nous, c'est un crime de guerre", a-t-il déclaré.
Le président syrien a lancé un appel à un cessez-le-feu et un retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza. "Ensuite, il faut la levée du blocus" de la bande de Gaza, a poursuivi le président syrien.
"Nous sommes tout à fait prêts à faire les efforts nécessaires, à coopérer avec n'importe quelle partie dans la région ou sur la scène internationale afin de parvenir à une solution", a-t-il ajouté.
Pour ma part, j'adhère à la qualification très lourde de "crime de guerre" lorsqu'une armée suréquipée attaque des civils sans défense et crée délibérément une catastrophe humanitaire. D'autre part, la "levée du blocus" est une exigence incontournable pour la
survie des gazaouis mais aussi et d'abord pour la justice et la dignité d'Israël.
Enfin, des mots sur l'horreur.
Silence "on tue" à Gaza dans l'indifférence Européenne
Quant à Obama lui aussi reste silencieux devant la barbarie des forces Israëliennes dans la bande de Gaza.
Combien d'enfants tués ?
Combien de civils broyés ?
Pour faire mentir ce scénario déjà vu ! L’espoir réside dans les associations, les mouvements pour la paix, de par le monde mais surtout et par dessus tout en Israël et en Amérique. L’espoir réside dans la recherche de vérités historiques .
L’espoir réside dans la reconnaissance et le respect mutuel de deux véritables états unifiés territorialement, qui s’exprime aujourd’hui à travers toutes les associations et les mouvements pour la paix de par le monde. Parions que cette voix va gagner de plus en plus en tonalité pour couvrir le bruit des engins de mort. Cette voix doit devenir un chant qu’Obama et ses complices seront forcés d’entonner.
Nous sommes tous d'accord sur ce qu'il conviendrait qui fût, mais la réalité est là, têtue. Il aurait surtout fallu que ce qui se déroule n'advînt pas, mais nous y sommes, preuve déjà de notre impuissance. L'analyse de Bertrand Bloch est juste, mais reste à trouver la manière de raisonner la flamme sous le chaudron et l'eau qui bout dans la marmite. Sarkozy peut toujours s'y essayer. Zorro ne pourra prétendre avoir réussi que quand Israël (comme hier Poutine) aura atteint le but qu'il s'était assigné. Ainsi la mouche de La Fontaine, déjà, faisait-elle grimper le coche :
"Une Mouche survient, et des Chevaux s'approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment
Qu'elle fait aller la machine,
S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher ;
Aussitôt que le char chemine,
Et qu'elle voit les gens marcher,
Elle s'en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit
Un Sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire.
La Mouche en ce commun besoin
Se plaint qu'elle agit seule, et qu'elle a tout le soin ;
Qu'aucun n'aide aux Chevaux à se tirer d'affaire.
Le Moine disait son bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! une femme chantait ;
C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait !
Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt :
J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Çà, messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine.
Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés."
Pour l'instant, nous en sommes au droit "canons", le plus fort en gueule. Sarkozy peut toujours s'essayer à être au Moyen-Orient le juge de l'instruction. Il glissera sur le parquet.
En français, on dit plutôt Proche-Orient dans ce cas précis. Il ne faudrait pas que je vous égare Zohro (je l'écris bien avec un h).
Michèle ce serait sympa que tu nous précises qui est Bertrand Bloch pour les ignares dont je suis...;-)
Oui, la fable a raison, on sait bien que N.S. ne travaille que pour la trace qu'il laissera dans l'histoire, et il la voudrait laudative.
@ asse42
iuf.amue.fr/author/bbloch...
en attendant plus d'infos.
voilà qui est merveilleux: je voulais présenter Bertrand Bloch à Asse42 quand je découvre qu'Alain l'a fait de la manière la plus efficace.
Je remercie Bertrand qui est donc un universitaire chercheur de Bordeaux d'avoir écrit sur ce sujet dans le blog, et plus encore de savoir prendre toute la hauteur nécessaire pour en parler.
Voici le communiqué du Parti Socialiste, en date d'aujourd'hui même :
Le Parti socialiste a toujours poursuivi une politique pour une paix
durable au Proche-Orient fondée sur la création d’un État palestinien viable et l’assurance de la sécurité pour l’État d’Israël, deux États qui coexistent et se reconnaissent mutuellement.
C’est au regard de cet objectif que le Parti Socialiste considère qu’il
n’existe pas de solution militaire à cette situation mais seulement une solution politique. Il condamne aujourd’hui fermement l’intervention terrestre israélienne en réponse aux tirs de roquettes du Hamas sur le Sud d’Israël qu’il a toujours condamnés.
Aujourd’hui, l’offensive militaire continue et fait des centaines de
morts et de blessés dans la population civile à Gaza, qui connaît une situation humanitaire effroyable. Cette escalade de violence met en
danger toute la région, et, au-delà, peut avoir des répercussions jusque dans notre pays.
Le Parti socialiste exige un cessez- le-feu immédiat, un couloir
humanitaire, le retrait des troupes israéliennes hors de Gaza, l’arrêt
des tirs de roquette sur Israël et l’installation d’une force
internationale de protection. Les socialistes demandent au Président de
la République et au gouvernement français de porter au Conseil de
Sécurité de l’ONU de manière coordonnée avec l’Europe, l’exigence d’une
résolution contraignante pour les deux parties sous peine de sanctions.
Le Parti socialiste considère que c’est toute la communauté
internationale qui doit se mobiliser pour aider les protagonistes à
trouver une solution de paix durable dans la région. Au-delà,le Parti Socialiste souhaite que l’action diplomatique de la France puisse se développer dans le cadre européen et travailler avec la nouvelle
administration américaine pour trouver ensemble une solution
internationale pérenne au Proche-Orient. Le Parti Socialiste propose une réunion exceptionnelle du Parti socialiste européen (PSE) pour aboutir à une position commune des socialistes dans toute l’Europe.
Ce conflit israëlo-palestinien dure en fait depuis 1947.
Peut-être y avait-il déjà dans cette Palestine colonie britanique depuis la fin de la première guerre déjà des tensions avant 47 ? Je ne sais pas.
Enfin, les Etats occidentaux ( GB, France,...) décident de "créer" cet Etat d' Israël après la deuxième guerre, en réparation aux horreurs qui venaient de se dérouler. Des horreurs auxquelles des personnes dans plus de pays qu'on croit ont participé, passivement, voire activement.
On peut donc imaginer que la création de ce nouvel Etat était...peut-être une façon de se laver les mains du passé. ( Ceci n'est pas une critique de l'existence d'Israël)
La Palestine britannique passe à l' ONU, qui la coupe en deux, un Etat palestinien et un Etat israëlien. Théoriquement, c'était bien. Pratiquement, psychologiquement on pourrait dire, ce fut une catastrophe.
Première question : ce fut tellement "mal ficelé". Simple incompétence, désir de vite expédier ce "problème,...ou autre chose ?
Ce fut mal perçu par le monde arabe en général.
( Première guerre en 47 ou 48, avec les chars de Nasser qui passaient la frontière pendant le discours de Ben Gourion !)
Avec très vite une "complicité" Israël-Occident, notamment lors de l'affaire de Suez : quand Nasser (je crois) voulait fermer le canal, Israël déclenche une guere éclair, qui permet aux Anglais et Français de débarquer et de régler le problème.
Il y a eu des périodes de relative accalmie. D'autres d'atrocités insoutenables, venant d'un camp comme de l'autre.
Nous sommes aujourd'hui dans une période vraiment absurde.
Le Hamas, qui est pauvre, lance des roquettes (!) contre Israël, qui est riche et puissamment armé. Opération suicidaire, qui a conduit (je crois ?) à l'embargo sur Gaza.
Nous en sommes à un point dans l'horreur où, à cause de quelques " lance-pierres", on va affamer, en les emmurant quasiment, des centaines de milliers de personnes.
A noter : il y a eu des élections d'un côté, il y en aura bientôt de l'autre. Donc, dans chaque camp, les fanatiques sont décidés à n'importe quoi pour garder la main.
Malgré le mur, les roquettes continuent bêtement.
Et voilà la riposte démesurée. Bombardements,...Des centaines, peut-être aujourd'hui des milliers de morts.
Il faut, comme le demandent Michèle et le comm du PS, une paix durable et négociée.
Comment on va faire, avec une haine destructrice qui dure depuis si longtemps ?
Et en sachant que des personnes de bonne volonté, qui avaient magnifiquement oeuvré avec cette paix comme formidable espoir, ont été lâchement assassinées ? (Sadate, I. Rabin,...)
Cela vient-il seulement des fanatiques de chaque bord ?
Ou de manipulations qui nous dépassent ?
N'oublions pas qu' Israël est une "tête de pont" des USA aux portes de l'ex URSS hier, de la Russie aujourd'hui, au coeur aussi d'un monde arabe qui s'est dressé contre Bush, ou contre lequel Bush s'est dressé.
Il y a des gens, dont des enfants, qui meurent. Dans d'atroces conditions.
Parce qu'ils sont dirigés par une poignée de fanatiques ? Ou parce que ces fanatiques sont soigneusement manipulés par...tant de saloperie qui nous dépasse ?
Je n'en sais rien.
Merci de ce post qui est utile dans la comprehesion de ce qui se passe en Palestine et Israël.
Aujourd'hui, il parait que tu as un an de plus. Avec Eve , nous te souhaitons un bon anniversaire.
@ Jakin
Vérification faite, c'est incontestable.
@ Michèle
Très joyeux anniversaire, dans ce froid sans doute très fidèle à celui des origines, entre les puys ! Il ne faut pas s'en plaindre car, les convictions étant souvent des denrées périssables, il en garantit la conservation, jusqu'à ce que les jeunes pousses sortent au printemps de nos neurones éblouis.
Très chère Michèle,
bien que peu d'évènements nous poussent, ces temps-ci, aux joyeusetés, je suis certaine que celle-ci sera fêtée à la hauteur de celle qui en est le sujet... bon anniversaire.
Merci cher Gerard. Je commence grâce à toi sous de bons auspices ma journée à l'Assemblée !
On ne peut que féliciter Bertrand Bloch pour ce billet.
Toute solution du conflit dépend évidemment des rapports de force à l'intérieur de chaque camp, et là, côté Israël, les choses sont tout sauf simples. Pour preuve le sort de "Haaretz" ("Le Pays"), journal mondialement connu notamment pour ses prises de position contre l'occupation de la Cisjordanie. Son site web est consulté par 1 million de visiteurs par mois, mais la vente de sa version papier est en chute libre, à juste 66 000 exemplaires, ce qui est dû à un rejet de la ligne rédactionnelle par les lecteurs, traditionnellement pourtant à gauche. Or cette gauche, dont le leader est le ministre de la défense Ehud Barak, défend aujourd'hui très majoritairement une ligne extrêmement dure et pratiquement identique avec celle de Netanyahou. Comment préparer dans ces conditions une position permettant une solution d'un compromis pas uniquement centrée sur le militaire? Et ceci dans le contexte d'une campagne électorale?
Je n'en sais rien de précis sur les tractations internes côté palestinien, mais si côté Israël le camp de gauche ne se distingue plus de la ligne sans compromis de la droite et du militaire, je ne vois pas comment on pourra sortir de cette guerre, même si Obama, après sa prise de fonction, fait de la pression. L'opinion publique à l'intérieur d'Israël ne semble pas prête à quitter une démarche de force et de violence militaire.
Bertrand Bloch est un Monsieur dont l'importance m'intimide beaucoup (toujours quand je le vois).
Pour compléter sa présentation: je crois l'avoir entendu dire qu'il dirigeait la section bordelaise de "l'Agence Nationale de la Recherche et de L'Evaluation". Pourrait-il nous dire lui-même en quoi consiste cette Agence et quel travail il y a, quel rôle il y joue?
Merci d'avance.
Je crois que je viens de faire une erreur: ne s'agit-il pas exactement de l' AERES, l'Agence pour l'Evaluation de la Recherche et de L'Enseignement Supérieur"?
@ kf
Merci Klaus, c'est exactement ce que je ressens. Ce n'est pas en pissant dans des violons qu'on joue une symphonie, si le chef d'orchestre en a décidé autrement. On se soulage, c'est tout.
J'aimerais croire possible ce que dit B. Bloch. mais voici ce que proclame encore ce soir sur Al Jazeera l'un des chefs du bureau politique du Hamas au Liban, loin du conflit :
"...We are not saying we will stop firing rockets from the Gaza Strip to Israel - we are only talking about stopping the aggression from the Israelis against the civilian population in the Gaza Strip.
When others talk about a ceasefire, they are saying all military operations should stop.
But we are sending a message [by firing rockets]: "We will not surrender. We have to fight the Israelis and we will win this battle."
We know we are going to lose a lot of people from our side, but we are going to win, inshallah."
Les pertes lui sont légères au regard d'une hypothétique victoire, et voilà pourquoi rien ne peut aboutir avec le Hamas. Gaza a voté Hamas, Gaza préfèrera mourir. Le Hamas est le bourreau de son propre peuple.
@ Charlotte
question iconoclaste pour le côté adverse: est-ce que quelque chose peut aboutir avec ceux qui détiennent le pouvoir en Israël, portés par une forte majorité de la population??
Mais à ce moment-là, si une solution n'est ni possible avec les uns ni avec les autres: serait-il imaginable qu'une pression internationale, avec Obama à la tête, épaulé par l'Europe et d'autres (lesquels?) réussisse? De toute façon, dans l'état actuel du droit international, toute intervention militaire d'interposition et peut-être plus, contre la volonté des parties en guerre, est peu probable.
Mon intention était ne plus intervenir sur ce blog et je m'étais fixé pour date butoir cette fin d'année passée.
Exception, exceptionnelle ; je m'accorde, au vu de l'importance du sujet traité, une dérogation ponctuelle que j'espère dernière.
@ Bertrand Bloch.
Votre approche est partisane. Elle est donc nulle est non avenue, ne vous en déplaise !
Le sujet est grave, des enfants meurent... Des enfants et des civils, et parmi ces derniers, aussi, des vieillards...
Un regard différent s'impose, obligatoirement ; un regard, le seul acceptable, est celui qui prône la paix.
Celui-là, immanquablement est dans l'écoute. Forcément, dans une large écoute ; très large écoute...
Désolé de vous le dire, vous êtes insuffisants !
@ sp
Avec quelle désinvolture, sans argument aucun, vous répondez au billet de B. Bloch! Lui qui connait son sujet en a fait une explication personnelle, sans cette arrogance et ignorance qui vous distingue. Vaut mieux que cette réapparition ne se reproduise pas, c'est vraiment pénible.
Imbécile qui sait tout et qui parle lui aussi !
On se fout des explications personnelles ! Les solutions ne sont pas là !
La désinvolture n'est pas où on le croit !
James, pour vous avoir déjà lu ici, vous me confirmez dans ma pensée : Vous êtes un sot, assurement !
Pour répondre aux différents commentaires, je trouve que les propos de KF et de LR ajoute des précisions importantes pour tenter de s'y retrouver dans cette situation; ce qui est vrai aujourdh'ui comme hier c'est que l'essentiel est de renouer des possibilités de dialogue, mais sur de vrais bases qui pourraient conduire à la paix (sécurité des israéliens; droit des palestiniens à un vrai état). La frontière comme il a été dit, n'est plus entre israéliens et palestiniens , mais entre ceux qui cherchent le dialogue et la coexistence (de chaque coté), et d'autre part, ceux qui veulent en découdre de chaque coté; ceux là tiennent le haut du pavé, alors même que ceux qui auraient pu contraindre chaque partie n'ont rien fait ou ont mis de l'huile sur le feu (Etats-Unis avec Bush, Syrie, Iran....). Le jour ou des hommes comme Sadate, Rabin mais aussi Mandela et d'autres dans d'autres lieux se sont levé pour dire "faisons autrement pour vivre ensemble " il a été fait autrement; c'est ca que nous devons réanimer et encourager avec nos faibles moyens pour que quelqu'un ait la puissance et la vision pour se lever pour autre chose que cette boucherie et cette désespérance.
Très beau message, BB
Et souffle de fraîcheur bienvenu après la réapparition soudaine et injurieuse d'un Sinistre Personnage.
... dont il vaudrait mieux de ne plus s'occuper. Qu'il pue seul dans son coin.
Sans aller si loin que BHL dans sa prise de position (cf. Le Point de la semaine en cours), le Hamas tue et torture les siens, il ne faut pas l'oublier. Comme il ne faut oublier qu'il utilise les hopitaux, les écoles, le peuple palestinien, lui même, comme bouclier.
Ce que fait Israël aujourd'hui par la force nous avions l'opportunité de l'éviter par la douceur, par le dialogue, il y a quelques mois.
On donne des leçons ?
Pourquoi ne parle t-on plus du blocus imposé par l'UE à la Palestine du Hamas ?
Gênant, il faut bien l'avouer.
Le Parti Socialiste, par la voix de Martine Aubry, "exige" l'arrêt immédiat de l'intervention d'Israël à Gaza.
"Exige", c'est-t'y pas mignon, çà ?
Je n'aime pas les vélléités d'Israël, mais il est, certes avec des "Jusqu'au boutistes" en son sein, en première ligne face à l'extrémisme islamique, et quand il se défend, c'est la curée de la communauté internationale à son encontre.
Evoluons sur la base de ce qu'avait proposé Ben Gourion : Un territoire pour les palestiniens. Un territoire, qui devrait être aujourd'hui, soixante ans plus tard, autonome, indépendant et sans colonies.
On a raté un train !
Untel a tort, non, c'est l'autre...
Nous sommes tous de bien gentils humains précautionneux de notre si aimable et si bonne conscience...
Bien sûr, le PS "exige" et il a raison! (Relisez son communiqué cité ci-dessus par Michèle).
Que fait d'ailleurs le grand manitou de ce troll de sp, un certain Sarkozy? Il "exige". Mais puisque c'est un grand manitou, c'est bon, et Aubry n'étant pas un grand manitou, c'est mauvais. D'ailleurs, ce Sarko, en improvisant un tour précipité au proche Orient, a une fois de plus cru bon de faire cavalier seul, au lieu de créer un front politique commun avec ses partenaires de l'UE (qu'il a peut-être déjà oubliée), sans faire autre chose que des gesticulations sans effet (il essaie de vendre ça comme grand succès grâce à Sa Vision unique du monde).
Voilà la qualité des arguments de ce sp. De la polémique stérile qui n'apporte rien au débat sérieux sur ce drame israëlo-palestinien. Et qui s'arroge à partir de son bas niveau un jugement sur le billet de BB...
Quo usque tandem abuteris patientia nostra...
C'est "quousque", mi fili, mais pour le reste je suis d'accord. Ce qui me frappe c'est l'usurpation du titre "docteur" par quelqu'un d'aussi inculte. Mais il partage ce problème avec ce drôle de "professeur".
sp nous dit au billet au comment 21
que nous sommes insuffisants,
je le trouve, lui, très suffisant!
et totalement inintéressant...
Ou a t-on lu ou entendu que N. Sarkozy "exigeait" à propos de Gaza ?
Je ne réécrirai pas mon billet envolé qui venait immédiatement à la suite du n°28 ; un courant d'air sans doute, une fenêtre d'écran mal fermée...
En tout cas "quousque", brêve remarque de ma part dans le billet en question au sujet de son orthographe, s'écrit bien en un seul mot. Comment est-il possible de son tromper ? Erreur de manipulation du clavier, ou bien, comme on nous le dit, un temps trop lointain qui séparerait de sa dernière version latine ?
Peut-être, plus simplement, une confusion entre les pseudos et leur personnalité que l'on veut endosser selon ses humeurs et ses envies. Jeu dangereux qui peut réserver des mauvaises surprises à qui s'y prête !
Pour le reste, il est bien dommage qu'un sujet aussi grave que celui de Gaza ne soit pas traité autrement qu'en le passant au crible de la division droite/gauche. Tout est bon d'un coté, tout mauvais de l'autre...
Allez, bof..., çà, les insultes, le dédain, l'étiquetage des personnes, les idées fixes et le quant-à-soi, c'est lassant, et l'on a bien raison de se dire que si l'on a fait une exception à ses résolutions de jour de l'an, rien n'empêche d'y revenir et de s'y fixer.
@ francis,
A peine je publie mon com 32, que je lis le tiens.
Dis nous, depuis vendredi, tu faisais quoi ?
Gros week-end sous la couette ?
Ben mon gars !
@ sp
Que veut dire cette phrase:"Comment est-il possible de son tromper?"(sic!)
Les Maîtres de l'orthographe, en latin ou en français, feraient mieux de ne pas se tromper eux-mêmes que de critiquer les autres...
Quant aux autres insinuations, je prendrais d'abord moi-même un miroir. Qui traite d'autres d'insuffisants, etc ? Hein, mon pote?
Bon, ta (ré)apparition sur ce blog n'était heureusement qu'éphémère.
"Possible de se tromper", voilà ce qu'il fallait lire bien sûr. Alors, faute d'orthographe, faute de manip, va savoir...
Je ne suis maître de rien du tout dans ces domaines-là, et je ne prétends pas donner de leçons, ni à ce sujet, ni à propos d'un autre. Simplement, je crois que si fustiger Israël en ce moment est légitime, il serait bien et correct aussi d'expliquer ce qu'est le Hamas. Le Hamas, c'est le djihad, le vrai, le pur, celui qui estime à quelques exceptions près que toute trêve est une transgression de la loi islamique. Le Hamas, entre autres douceurs, dans sa charte de 1988, n'entend pas reconnaître explicitement l'Etat d'Israël et a pour ennemi juré, c'est écrit, l'ensemble de la communauté juive. Cf. Ce texte.
Alors, j'ai employé le terme "insuffisant" à l'encontre de la lettre de Bertrand Bloch qui doit être quelqu'un d'important pour que tribune lui soit donnée. Je maintiens pourtant !
Le Hamas, c'est les Frères Musulmans, il ne faut pas l'oublier !
Alors, l'arrêt immédiat des hostilités, qui pourrait être contre ? Mais, dénoncer les horreurs commises par Israël sans évoquer qu'il y a une distinction à faire entre les palestiniens et le Hamas, et ce que fait précisément ce dernier, ses méthodes, n'est pas correct.
Pauvre palestiniens, oui ! Mais pas pauvre Hamas, qui prend en otage un peuple, combat physiquement et torture, entre autres, d'autres palestiniens au prétexte d'intelligence avec des membres du Fatah.
Israël, du moins en ce moment, combat comme il peut, et mal, non pas une population, mais un groupe terroriste et identifié comme tel par la communauté internationale depuis bien longtemps.
Je lâche le mot : Le Hamas, est à la religion islamique et à la Palestine, ce qu'étaient les SA à l'allemagne de la fin des années trente.
On se voile la face, Israël est en guerre, seul, engagé dans un combat que nous tous devrions mener. Envoyons immédiatement l'ONU, faisons en sorte qu'il n'y ai pas de victimes civiles, pas de manquements aux minima humanitaires requis dans une telle situation, mais ne laissons pas faire le Hamas !
@ sp
"SA de la fin des années 30"? C'était une organisation nazie devenue relativement peu importante depuis sa décapitation en 1934 (assassinat de Röhm et d'autres leaders) et le changement de son mandat.
Probablement sp veut dire "SS" et c'est encore "une fausse manip"...
De toute façon, il ferait mieux de s'informer un peu plus avant de donner des leçons à B Bloch. Et au lieu de combattre des affirmations que personne n'a faites.
Voici une déclaration du groupe parlementaire du PSE:
Bruxelles, le 09/01/2009 DECLARATION DU GROUPE SOCIALISTE SUR GAZA.
Sur proposition de Béatrice PATRIE, le groupe parlementaire du PSE a adopté ce mercredi 7 janvier la déclaration suivante.
Le groupe
1. Exprime sa plus profonde indignation face aux violences dans la bande de Gaza, aux conséquences de l'usage disproportionné de la force par l'armée israélienne et à l'escalade militaire à l'origine de centaines de victimes, pour la plupart civiles, y compris de nombreux enfants. Déplore profondément que des civils et des installations des Nations Unies aient été frappés. Appelle Israël à respecter ses obligations en matière de droit international et de droit humanitaire international et à permettre à la presse internationale de suivre les événements sur le terrain. Appelle le Hamas à cesser les tirs de roquettes et à prendre ses propres responsabilités, en s'engageant dans un processus politique visant à restaurer le dialogue inter-palestinien et à contribuer au processus de négociations en cours
2. Appelle à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Le cessez-le-feu, qui devra englober le retrait des territoires réoccupés ces derniers jours et une trêve négociée, devra être garanti par un mécanisme établi par la communauté internationale. Ceci devra prévoir le déploiement d'une force multinationale le long des frontières de la bande de Gaza, incluant des pays arabes et musulmans. Invite l'Union Européenne à appuyer tout accord atteint par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
3. Demande avec force aux autorités israéliennes de permettre que les vivres, l'aide médicale d'urgence et le carburant soient délivrés à la bande de Gaza par l'ouverture des points de passage, et la levée du blocus. L'annonce de l'ouverture d'un couloir humanitaire à Rafah est une première étape à mettre en place d'urgence. Appelle les institutions de l'Union Européenne et autres donateurs, à fournir une aide adéquate face aux besoins croissants, en coopération avec les Nations Unies et les ONG, et demande à Israël de ne pas compromettre cet effort humanitaire essentiel. Cette aide devra contribuer à la reprise graduelle de l'économie de base dans la bande de Gaza, et à la restauration de conditions de vie décentes pour les palestiniens, en particulier les jeunes
4. Considère que la reprise immédiate du "Agreement on Movement and Access" (AMA) et des "Agreed Principles for Rafah Crossing" (APRC) conclus en septembre 2005 par l'Egypte, Israël et l'Autorité palestinienne après le désengagement unilatéral israélien de la bande de Gaza doit être garantie sans restrictions. L'Union Européenne pourrait apporter une contribution essentielle à cette fin, en relançant sa mission de monitoring à Rafah.
5. Réaffirme qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien et considère que le temps est venu pour un accord de paix durable et complet sur base des négociations conduites à ce jour par les deux parties. Une conférence internationale promue par le Quartette et avec la participation de tous les acteurs régionaux, sur base du précédent accord conclu entre israéliens et palestiniens, pourrait contribuer à atteindre cet objectif. Considère que des efforts renouvelés pour la réconciliation inter-palestinienne sont une étape essentielle.
6. Insiste à nouveau sur la fait que tout rehaussement des relations politiques entre l'Union Européenne et Israël doit être strictement conditionné par le respect du droit humanitaire international, par un réel engagement en faveur d'un établissement complet de la paix, par la fin de la crise humanitaire à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés, et par le respect d'une mise en place complète de l'accord d'association intérimaire EC - PLO. Aussi longtemps que la situation demeure aussi critique, le Groupe Socialiste maintiendra sa position négative concernant le vote par le Parlement Européen de l'avis conforme sur une participation accrue d'Israël aux programmes CE.
7. Est préoccupé par les sérieuses conséquences de la résurgence du conflit dans la vie quotidienne des citoyens de la région et sur les espoirs d'une paix durable dans l'ensemble du Moyen Orient. Souligne le risque de mettre à mal la compréhension mutuelle et le dialogue entre toutes les communautés en Europe.
8. Appelle urgemment à un rôle politique renforcé et uni de l'union Européenne comme ce fut le cas lors de la crise du Liban en 2006 et lors de la récente crise entre la Géorgie et la Russie. Dans le cadre de son action, l'UE doit saisir l'occasion de coopérer avec la nouvelle administration des Etats-Unis afin de mettre un terme au conflit grâce à un accord basé sur la solution de deux Etats, donnant aux israéliens et aux palestiniens la possibilité de vivre côte à côte en paix et en sécurité. Ceci contribuera grandement à l'objectif d'une nouvelle et pacifique structure régionale de sécurité au Moyen Orient.
9. Invite activement ses Membres à promouvoir une campagne politique adressée à l'opinion publique européenne, en coopération avec les partis socialistes européens et les autres mouvements progressistes et ONG, basée sur un vigoureux appel pour la paix au Moyen Orient