Robert Mc Liam Wilson ne répond plus, ni aux sollicitations amicales de son éditeur ni même aux coups de téléphone, épuisé sans doute d’avoir écrit « Les dépossédés »*. Non que le livre soit gros , 347 pages dont une petite centaine de photographies, non qu’il soit, tout au contraire, le fruit d’un effort énorme d’imagination . Il s’agit en effet d’un récit journalistique écrit avec sobrièté sur la vie des « gens de peu » de l’Angleterre thatcherienne des années 90. Mais ce journaliste est avant toute chose un écrivain et le récit très vite perd toute distance et s’écrit tout seul , presque sans le consentement de son auteur, à la première personne, puis dans un « nous » qui marque l’empathie et la proximité à l’égard de son sujet.
dimanche 3 septembre 2006