J'ai interpellé ce matin, lors de la séance des questions orales sans débat, le Ministre Jean-Louis Borloo, sur l'augmentation brutale des tarifs d'abonnement supportée par les 213 000 abonnés de Gaz de Bordeaux.
Cette augmentation est elle-même liée à l'élévation des coûts de gestion consécutive à l'application d'une directive européenne imposant de séparer juridiquement les gestionnaires du réseau des activités de commercialisation pour les entreprises comptant plus de 100 000 abonnés (cf infra).
Cette directive dont le but est de favoriser les fournisseurs d'accès privés pénalise lourdement Gaz de Bordeaux et la solution serait de relever le seuil de 100 000 à 500 000 abonnés.
La Ministre présente, Mme Chantal JOUANNO, a malheureusement confirmé que le gouvernement s'était prononcé en faveur de cette directive européenne et surtout qu'il n'avait nullement l'intention de peser de son poids pour modifier le seuil, ce qui est pourtant de simple logique si on ne veut pas pénaliser les utilisateurs.
Elle a également confirmé que la réduction tarifaire mise en place le premier avril 2009 n'était que temporaire.
Les Bordelais, en cette veille d'élection, jugeront ce qu'est l'Europe façon UMP : une Europe non seulement de libre concurrence mais de mise en difficulté des services publics de manière à favoriser les entreprises privées.