10 mai : l'aboutissement, à Bordeaux, de la loi Taubira

dimanche 10 mai 2009

10 mai : l'aboutissement, à Bordeaux, de la loi Taubira

Par Michèle Delaunay, dimanche 10 mai 2009 à 15:36 dans Journal

Les premières lignes de la loi du 10 mai 2001, à l'initiative de Christine Taubira, sont les suivantes :

"La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité".

Christiane Taubira était venue de Guyane pour être présente aujourd'hui à la commémoration nationale de la traite. Son nom n'a pas été cité par la Ministre Alliot-Marie dans son allocution ; n'a été cité que de manière anecdotique par le Maire de Bordeaux "les parlementaires présents" (dont Mme Taubira)" ; elle n'a pas été appelée à la table de presse (non plus qu'aucune personnalité noire) ; elle est arrivée à l'aéroport sans y être attendue, alors que M Tillinac bénéficiait d'un chauffeur et elle a toujours été tenue au deuxième rang des officiels. Et malgré tout cela, elle a su rester souriante et sereine, amicale à tous ceux qui l'approchaient et la remerciaient.

A aucun moment, son action à l'initiative de la loi, n'a été rappelée.

J'ai honte pour le Maire de Bordeaux, honte pour le gouvernement que représente Mme Alliot-Marie. Le drame est qu'à Bordeaux, en France, on ne sait plus à qui demander pardon, tant la politique est devenue partisane, médiocre, bricolée, travestie, selon les circonstances et les intérêts.

Commentaires

1. Le dimanche 10 mai 2009 à 15:52, par Gérard Eloi

@ Michèle,

Cette politique UMPiste,

"... devenue partisane, médiocre, bricolée selon les circonstances et les intérêts.",

que tu as très bien synthétisée, doit mathématiquement s'effondrer bientôt.

Car rien de médiocre ne pourrait être durable.

Et si ça commençait à s'effondrer dès le 7 juin ?

2. Le dimanche 10 mai 2009 à 15:55, par Michèle

Je n'ai pas voulu mettre sur le même plan l'attitude du Maire de Bordeaux à mon égard. Quand, après avoir franchi les remparts ump qui m'en empêchaient, j'ai pu rejoindre la Ministre que j'ai le devoir d'accueillir et d'accompagner quand elle vient, comme tout Ministre dans ma circonscription, le Maire de Bordeaux a eu ces mots :
- "Ah ! Le Conseil général aussi est représenté !" . Bien sûr, il voulait ainsi masquer que j'étais là tout simplement au titre de ma fonction.

A tout moment, la députée Chantal Bourragué, qui n'était aucunement dans sa circonscription, a fait écran entre la Ministre et moi. Le Maire de Bordeaux mettant ses efforts pour me masquer (bientôt lui aussi portera des talonnettes). Tout cela est d'une vulgarité et d'un mépris qui a clairement à voir avec l'attitude adoptée à l'égard de Christiane Taubira.

Je voudrais que les Français, les Bordelais, comprennent que la République, ses principes, son respect, sont là pour les protéger et que celui qui ne respecte pas ces principes à la lettre, bafoue ces Français, ces Bordelais..

3. Le dimanche 10 mai 2009 à 16:05, par Brigitte Messager

Michèle,
Voici MON 10 mai 2009 à Bordeaux.

Aujourd'hui, le gouvernement s'est déplacé à Bordeaux (2° ancien port négrier de France après Nantes) pour commémorer la journée de l'esclavage et de son abolition.
3 ministres de Not Bon Président assistaient à ces cérémonies :
la ministre de l'intérieur,
la ministre de la culture et
le secrétaire d'état à l'Outre Mer.
Une contre manifestation est prévue par divers mouvements de gauche pour dénoncer :
« l'esclavage moderne = les sans papiers ».

Bref, à 11 heures comme indiqué la veille au soir par une camarade, je me pointe Place Pey Berland.
Des CRS partout, pas très à l'aise mais je vais attendre les copains, ça ira mieux quand on sera plus nombreux, vais faire un tour à l'Utopia pour récupérer le programme (ben oui, je continue à y aller car il n'y a que là que passent de bons films en V O).
Retour vers 11 h 15 à Pey Berland, je rencontre des militants du RESF, initiateur, entre autre, de cette manif.
Nous nous retrouvons un petit groupe d'une cinquantaine maximum de personnes à nous diriger vers le cours Pasteur ; la manifestation officielle a lieu au Musée d'Aquitaine.

Quelques mètres avant le Musée, à l'embranchement, des barrières, des CRS, pas mal de civils (pas des promeneurs, plutôt ceux qui ont une oreillette ou qui sont dans une voiture banalisée...), nous manifestons pacifiquement (que pourrions nous faire d'autre) scandant des slogans pour la régularisation des sans-papiers.

Seulement, quelques CRS derrière les barrières, et puis vers 12 h 15, certainement l'heure à laquelle les officiels devaient quitter le musée (il ne fallait pas qu'ils voient ou entendent les gueux, ceux qui aident et protègent les sans papiers) un mouvement de CRS, ils en est sorti d'un peu partout, par la droite (forcément) ils se sont alignés derrière nous faisant ainsi un barrage, d'autres du côté de la rue des Ayres, nous étions encerclés.

Ils ont commencé à nous bousculer, j'étais plutôt sur le côté droit, attendant une copine Réunionaise qui, invitée, venait au Musée avec ses 2 fillettes.
Un CRS m'a bousculée malgré mon explication me disant que je devais me « parquer » avec les autres.
A ce moment là, tout a été très vite, des cris, des bousculades, ils nous chargeaient.

Une dame a été molestée par un CRS, elle ne faisait même pas partie de la manif, simplement, elle se trouvait là.

Dans cette manif, il y avait des jeunes, des moins jeunes, des personnes agées, j'y ai vu notre amie Odile, pas vraiment connue pour être une dangereuse terroriste...

Une personne membre du Réseau Education Sans Frontières a été emmenée par les forces de l'ordre, facilement repérable, c'est elle qui avait le mégaphone....

Ensuite, je ne sais plus ce qui s'est passé.
Beaucoup de cris, les uns photographiaient, filmaient, d'autres parlaient de contacter les médias.
J'ai pensé en moi même, si c'est Sud Ouest, même pas la peine, ils sont sur place mais pour couvrir la manifestation officielle, pas celle des troublions de gauche.

Je suis dans un cauchemar, je suis en Argentine, au Chili, il y a quelques décennies, mais je me suis réveillée, abasourdie, non, je suis à Bordeaux, en 2009, nous sommes le 10 mai.

Il y a 28 ans, jour pour jour, nous mettions tellement d'espoir dans l'élection de François Mitterand !
Pour en arriver là !

J'ai dans la bouche un goût amer.
Un goût de haine.

Quelle différence avec la journée d'hier,où à Talence, avec Gilles Savary, nous étions dans une ambiance amicale, conviviale et de sérénitude...

4. Le dimanche 10 mai 2009 à 16:15, par Michèle

Merci Brigitte de ce témoignage je n'ai pas partagé suffisamment ce moment car j'ai été retenue au musée d'Aquitaine dans des conversations et des interviews. J'ai aperçu ensuite la manifestation qui devait etre à son déclin, vu que le Préfet s'était éloigné et compris que quelque chose d'important s'était passé. Dans son discours, la Minsitre a évoqué à plusieurs reprises "les valeurs essentielles de la République" et appelé à la vigilance pour les défendre. Votre témoignage de citoyenne, le mien d'élue de cette République, concordent : où sommes-nous ?

5. Le dimanche 10 mai 2009 à 16:45, par Brigitte Messager

J'ai peur que nous soyons proches d'une dictature, c'est pour cela que je parlais de l'Argentine et du Chili.
Des manifestations, j'en ai faites quelques unes dans ma vie, mais la façon dont celle ci s'est terminée m'a fait pensé au comportement des CRS pendant la guerre d'Algérie.

6. Le dimanche 10 mai 2009 à 17:48, par info

une des militantes de resf a été arrêtée. Nous attendons des nouvelles

7. Le dimanche 10 mai 2009 à 18:09, par Marc44

peut-être un député averti y aurait-il retrouvé sa femme de ménage...
se disant qu'au milieu du 19e siècle elles ont été libérées ; à la fin du 20e siècle elles ont été défiscalisées...

8. Le dimanche 10 mai 2009 à 18:51, par Chut...

Revoilà les valeurs de la République ; ça faisait longtemps...

" Accueillir le ou la Ministre... " ; c'est vrai le surnom de scotch lui va comme un gant ; c'est en fait paraître sur la photo qui l'intéresse.

Quant à surgir avec un mégaphone lors d'une cérémonie mémorielle de cette nature, c'est quand même un peu bafouer la dignité de ceux à qui elle est destinée. Tant qu'on y était, pourquoi les étudiants en grève n'étaient-ils pas là ? Les médecins hospitaliers ? Les personnels pénitenciaires ? C'eut été anti républicain que de ne pas défendre l'intégrité de cette inauguration.

9. Le dimanche 10 mai 2009 à 19:38, par Alain

@ Chut...

Ce n'est pas son intégrité mais son intégritude que nous revendiquons, voilà ce qui nous différencie.

10. Le dimanche 10 mai 2009 à 19:57, par Chut...

@ Alain,

En fait, c'est donc une question d'apprécitude.

11. Le dimanche 10 mai 2009 à 20:39, par Marie Laure NOUQUERET

Bonjour à toutes et à tous.
Je reçois les informations de RESF pour participer à ses activités quand mon agenda me le permet et parfois même s'il ne me le permet pas. Je me suis rendue à Pey Berland comme prévu, et n'y voyant personne je suis allée sur le parvis des droits de l'homme et place de la République, autres lieux envisagés en cas d'impossibilité...mais je n'y ai trouvé personne.
Il est vrai qu'à cet heure ci de la matinée le territoire était blindé de CRS qui, quand on leur posait la question, disait que cette journée était la commémoration de l'esclavage.
Je suis resté l'après midi pour observer la tournure des festivités. C'était en effet un bel exemple de récupération électoraliste où les acteurs (non rémunérés) se faisait les outils, en échange de leur promotion personnelle, de la promotion de la ville de Bordeaux.
Seule une manifestation a eue lieu, celle d'un groupe de clowns, silencieux, mais très expressive, distribuant un tract très intéressant édité par "le comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire" cvuh.free.fr.
En effet, l'accès à la place le permettait en après midi, la population était là, et je n'attendais qu'une chose, que le réseau soit présent pour dénoncer le fort taux d'expulsion de notre préfecture. Mais rien ne s'est passé.
"Dans son discours, la Ministre a évoqué à plusieurs reprises "les valeurs essentielles de la République" et appelé à la vigilance pour les défendre". Mon témoignage de citoyenne, et le votre d'élue, de cette République, concordent : où sommes-nous ?"

12. Le dimanche 10 mai 2009 à 21:33, par Marie Laure NOUQUERET

Je rajoute ici un extrait intéressant recueilli dans le manifeste du comité de vigilance précité : "On voit même des militants, soucieux de combattre les injustices et les inégalités de la France actuelle, se placer sur le terrain de leurs adversaires, en confondant les polémiques sur le passé et les luttes sociales d’aujourd’hui. Présenter les laissés pour compte de la société capitaliste actuelle comme des « indigènes de la République », c’est raisonner sur le présent avec les catégories d’hier, c’est se laisser piéger par ceux qui ont intérêt à occulter les problèmes fondamentaux de la société française, en les réduisant à des enjeux de mémoire."
Que personne n'en soit offensé, mais cela m'a semblé intéressant.

13. Le dimanche 10 mai 2009 à 22:04, par michele

à MLN; le texte que vous citez a le mérite en effet de susciter des questions, de ne pas laisser tranquille ; aux citoyens, aux élus. Je me suis posée la question "n'aurais je pas mieux représenté l'idée que je me fais de la République" en étant au milieu de la manifestation de RESF plutôt que de me faire un devoir d'accueillir le représentant du gouvernement et de l'Etat dans ma circonscription ?
Voilà, je le dis simplement. Cette journée doit tous nous interroger. Doublement pour tous pour lesquels le 10 mai a aussi représenté la victoire de la gauche.

Vingt huit ans plus tard, où sommes nous ?

14. Le dimanche 10 mai 2009 à 22:04, par michele

à MLN; le texte que vous citez a le mérite en effet de susciter des questions, de ne pas laisser tranquille ; aux citoyens, aux élus. Je me suis posée la question "n'aurais je pas mieux représenté l'idée que je me fais de la République" en étant au milieu de la manifestation de RESF plutôt que de me faire un devoir d'accueillir le représentant du gouvernement et de l'Etat dans ma circonscription ?
Voilà, je le dis simplement. Cette journée doit tous nous interroger. Doublement pour tous pour lesquels le 10 mai a aussi représenté la victoire de la gauche.

Vingt huit ans plus tard, où sommes nous ?

15. Le dimanche 10 mai 2009 à 22:11, par Michèle

à Gerard Eloi. Je voudrais bien croire que cette politique du mépris doive mathématiquement s'effondrer. Elle est en réalité tellement tenue, maintenue, par la médiatisation du mensonge, de la mise en scène, de la récupération (cette journée en est l'exemple) que nous aurons grand mal à y parvenir. Et quelquefois les forces menacent de nous manquer.

16. Le dimanche 10 mai 2009 à 22:13, par Michèle

à chut... Il faut en effet ne pas entendre grand chose pour ne pas comprendre le lien évident entre la mémoire de l'esclavage, la proclamation des valeurs universelles de la République par MAM et l'objet de la manifestation de RESF.

17. Le dimanche 10 mai 2009 à 22:26, par Gérard Eloi

@ Michèle,

Tu dis que "...les forces menacent de nous manquer..."...face à "...la médiatisation du mensonge..."

C'est en effet ce que je ressens souvent.

Mais je te fais confiance (à toi et à notre équipe) : tu as plus d'énergie que moi. Donc, un jour, il fera beau, et tu y auras grandement contribué.

Déjà, bravo et merci, Michèle

18. Le dimanche 10 mai 2009 à 22:54, par Léonard

@ Chut
Si tu t'étais tu(e), tu serais restée philosophe.

En plus de ce que MD t'a répondu , je pense que ton insinuation selon laquelle il ne s'agit que d'être pris en photo, est assez ridicule. Des photos il y en a suffisamment, mais l'essentiel est de faire SON DEVOIR dans le respect des institutions républicaines. Et dans les conditions bien décrites par Michèle, marquées par le sectarisme, le mépris, le non-respect impudique des règles de la république, surtout par un soi-disant "Homme d'Etat" mal élevé et frustré, la participation à de telles manifestations est plutôt un calvaire.

19. Le lundi 11 mai 2009 à 13:57, par Gérard Eloi

@ Léonard,

Un type qui prend " Chut..." pour pseudo, puis qui n'arrête pas de parler tout seul en dévidant des litanies bien creuses, voilà qui me semble pour le moins anachronique.

A moins que le type ait, comme NS, un ego démesuré et adresse son Chut...à tous les autres, pour être le seul à pouvoir s'exprimer ?

Et voilà que nous entamons maintenant des études psychologiques.
A première vue, le cas me semble désespéré, d'autant plus qu'en sarkozye, santé, santé mentale,...ne constituent pas des priorités.

20. Le lundi 11 mai 2009 à 15:11, par Léonard

@ Gérard: c'est un pauvre malade mental qui sublime ses frustrations (il est en traitement!). Rien à faire toute la journée, mangée par l'envie de se produire dans toute sa beauté et se trouver devant un mur, quelle existence nulle. Si tu le voyais...

21. Le lundi 11 mai 2009 à 16:20, par Chut...

à michèle,

Que faisiez vous alors en cherchant à vous intégrer au sein des officiels ; avez vous pris la parole lors de la cérémonie pour créer un lien entre les représentants des sans papiers qui étaient dehors et comptaient sans doute sur vous ?
Que ne faisiez vous sinon partie de ceux-ci ? Ce que j'entendsest simple : c'est que vous êtes en mal de reconnaissance ; pas du fait d'Alain Juppé, mais parce que vous préférez le paraître et l'anathème.
Je vous asure que vous pouvez remercier certains de vos soutiens qui s'expriment ici lorsqu'ils rappellent de temps en temps que vous êtes députée de la 2ème de la gironde.

@ Léonard,

"Etre, sur la photo ", ce n'est pas de ma part une insinuation, mais un constat bien explicite. Evite les "son devoir" écrit en majuscule, cela fait un peu, et pour le moins, psycho-rigide. Au fait, on se connaît ?

@ achille, alias aussi KF et NR,

Arrête de censurer mes messages, t'en deviens ridicule.

22. Le lundi 11 mai 2009 à 16:28, par Lecteur d'Eloi

@ Gérard Eloi,

J'ai consulté ton blog : impeccable. Dommage qu'il ne soit pas édité sur papier, il aurait la largeur idéale pour être mis en rouleaux.

23. Le lundi 11 mai 2009 à 16:59, par Lecteur

@ léonard,
" mangé ", ce serait mieux.

24. Le lundi 11 mai 2009 à 19:09, par Léonard

@ lecteur
bien sûr! Mais Léonard s'écrit avec L majuscule...(du moins cette fois-ci)

25. Le lundi 11 mai 2009 à 19:35, par Yann

J'étais présent à la contre-manif, on a été retenu 1h par les crs qui nous bloquaient rue des ayres et nous empêchaient de sortir et à d'autres de rentrer...Notre liberté d'expression a été bafoué, les flics ont arrété une militante RESF pour la seule raison qu'ell portait le mégaphone dnc pour lui fermer son clapet!! Ce genre de cérémonie hypocrite n'est que la vitrine d'une politique qui continue à mépriser les peuples du Sud et à maintenir de nombreux pays d'Afrique est d'ailleurs dans des dictatures corrompus ou les multinationales y font leur beurre en exploitant les populations locales. Une forme d'esclavage moderne... Avoir participer à cette commémoration hypocrite est honteux.

26. Le lundi 11 mai 2009 à 20:04, par michele

à yann : je me suis posée clairement la question de ma participation à cette commémoration (au lieu de la manif) et j'en ai rendu compte en disant "les valeurs de la République, ce sont eux qui les défendaient".

27. Le mardi 12 mai 2009 à 00:23, par Aimé

@ Yann

Il ne faut pas exagérer. L'ouverture de ces trois salles a été une excellente chose, acquise par pas mal de combats avec les autorités bordelaises depuis des décennies. Il faudra certainement pas s'arrêter là.
Ce qui est excessif, c'est de reprocher à ceux qui se sont battus pour cette cause sans doute plus que toi et la quasi totalité des manifestants (qui avaient d'autres soucis tout aussi importants, mais d'autres soucis tout de même), d'avoir assisté à cette encore trop petite victoire: l'inauguration de cette expo par les représentants de ceux qui ont avec acharnement essayé d'occulter cette partie de l'histoire bordelaise. Le dernier commentaire de Michèle s'ajoute.

28. Le mardi 12 mai 2009 à 10:34, par TerSem

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé la manchette de une de Sud-Ouest qui titre "Une vision violente de la Traite des Noirs" (sic)

C'est vrai, l'exposition illustre les aspects violents de la Traite des Noirs alors qu'elle aurait pu aussi mettre en scène ses aspects ludiques et poétiques...

29. Le mardi 12 mai 2009 à 15:42, par Cécile

A lire également sur cette question :
emmanuelle.ajon.over-blog...

30. Le mercredi 13 mai 2009 à 16:09, par ilana

Lorsque je vous lis, je tente, avec je l'avoue beaucoup de difficultés tellement çà m'est incroyable, de comprendre le comportement souvent très discutable, d'un ancien Premier Ministre de la République à l'égard d'autres élus de cette même République dont vous faites partie, je ne suis pas éléctrice de votre ville ni donc de votre circonscription, mais je peux vous dire que si c'était le cas, je n'hésiterais pas une seule seconde à voter pour vous ; honteux c'est même un trop gentil mot ; Mme Christiane Taubira a tenté de rétablir l'honneur de notre République en étant à l'initiative de cette Loi qui a la force de faire valoir qu'un Etat comme le nôtre sort d'autant plus illuminé dans le concert des Nations et se grandit justement à la lumière de la reconnaissance de son passé, aussi tragique soit-il, afin d'en tirer toutes les leçons morales pour demain.

31. Le mercredi 13 mai 2009 à 21:17, par 1958

Dans notre République, qui est un état de droit, la Loi votée au Parlement est la Loi de qui la signe.

32. Le jeudi 14 mai 2009 à 15:36, par 2001

l'initiative étant de celle qui la signe.

33. Le jeudi 14 mai 2009 à 16:53, par 1958

???

34. Le vendredi 15 mai 2009 à 12:12, par 2001

!