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mardi 17 février 2009

Médicaments : un père Noël bien peu recommandable

Le père Noël a plein de surprises dans sa hotte... Non, je promets, je n'ai abusé d'aucune liqueur, je dois seulement faire un petit détour avant d'arriver à lui.

Nous sommes actuellement à l'Assemblée aux prises avec la loi "portant réforme de l'hôpital". En séance, mais aussi en réunion.

Cette loi, comporte un versant "santé publique", "épais comme un sandwich SNCF" disait je ne sais quelle chanson de je ne sais quel chanteur. Dans cette partie, quelques paragraphes concernant l'éducation thérapeutique dont un des buts proclamés est de veiller à ne pas exposer les patients à trop grande proximité des firmes pharmaceutiques qui pourraient se saisir de cette opportunité pour vendre à l'excès leurs produits.

Louable ! Sauf que ...

Sauf que le collectif "Europe et Médicament" qui assure une veille citoyenne à Bruxelles a attiré notre attention sur une décret de notre Ministre de la Santé, publié au JO le 24 décembre, jour où comme on sait, le Français moyen, à l'égal d'ailleurs du Français parlementaire, délaisse un peu la frénétique lecture du JO qui devrait être son pain quotidien.

Ce décret, bénévolent s'il en est, "autorise les firmes pharmaceutiques à sponsoriser des émissions de télévision et de faire à cette occasion la promotion de leur marque et du nom de leurs produits".

Pour éloigner, le patient-consommateur de l'industrie pharmaceutique et de la surconsommation, sûr qu'il n'y a pas mieux que la télé !

Je ne l'ai pas écrit, mais en cette matière au moins, je le pense : "le père Noël est une ordure".

Dans le train

Le jour ne se lève pas assez tôt pour m'acccompagner à la gare, mais je vais le voir s'éclaircir par à coups entre Charente et Poitou, tandis que mes voisins commenceront à somnoler sur leur ordinateur.

J'aime bien le train, qui me donne l'impression de récupérer un peu du temps que je n'ai pas. Tas de journaux, ordi, souvent un dossier ou une intervention à bâtir dans ses grandes lignes. On croise des regards, on échange des sourires. On souffle.

A ma droite, un Monsieur un peu âgé et sans doute retraité sort un gros roman, un autre baille, un troisième est déjà dans un document technique rempli de figures et de schémas. Dans les trains et les avions du matin, la parité n'est jamais respectée. Cela pourrait être une constatation favorable, signifiant qu'on prend plus grand soin des femmes et qu'on leur ménage des horaires plus cléments, mais je crains que cela veuille dire seulement qu'on les cantonne à des fonctions subalternes et nécessitant moins de déplacements. La règle n'est pas absolue. Je me souviens d'avoir voyagé en face d'une élégante, maquillée, siglée, pomponnée qui s'est avérée être non pas l'épouse de quelque chef d'entreprise du CAC 40, mais elle-même chef d'une entreprise de transports routiers. L'habit ne fait pas la camionneuse.

Voilà, c'était juste pour parler comme ça, avant d'entrer dans la vraie journée.