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jeudi 31 janvier 2008

Les femmes ne sont pas seulement l'avenir de l'homme

Une étude américaine réalisée à partir des 500 entreprises de ce pays les mieux cotées en bourse révèle des faits assez étonnants.

D'un côté celles qui ont trois femmes ou plus dans leur conseil d'administration ; de l'autre celles qui en ont moins de trois, ce qui veut souvent dire zéro.

-Le taux moyen de rendement du capital propre des premières est de 16,7%, tandis que les secondes se contentent de 11,5%.

-Celui de leur chiffre d'affaires est de 16,8 % pour les premières, 11,5 % pour les secondes .

-Celui enfin du rendement de leur capital total est de 10% pour trois dames et plus, 6,2% pour moins de trois.

Indiscutable ! Demandez à un boursier de wall street, surtout en ce moment : on a jamais assez de femmes dans les conseils d'administration ! Les analystes ont montré qu'une ou deux ne suffisaient pas : ainsi diluées parmi les hommes, elles acquièrent le même comportement. Au delà, il est démontré que les femmes vont plus au fond des chose, ne se contentent pas de formules et, en un mot, que leur rendement financier est tout en la faveur de l'entreprise. De quoi les regarder d'un tout autre oeil.

Les pays sont de ce point de vue bien inégalement dotés, et Jacques Attali au lieu de prôner le travail du dimanche et l'extension des supermarchés aurait dû se pencher sur cette question précise : 32% de femmes en moyenne dans les conseils d'administration en Norvège, 3% en Italie et 4% en Espagne. Sur une échelle de dix pays, la France se place modestement au 6ème rang (8%), derrière l'Allemagne.

Les Norvégiens, pourtant en tête de peloton, viennent de prendre une mesure énergique : les entreprises ayant moins de 40% de femmes dans leur CA se verront pénaliser de lourdes amendes.

Chiche qu'il n'y a pas que dans les entreprises que les femmes font le même bon office...

Publicité gratuite

Un journaliste, dont je n'ai pas de raison de mettre la parole en doute, me rapporte les propos d'Alain Juppé à l'occasion de sa conférence de presse sur la signature du contrat enfance jeunesse.

- La réalité est que je fais de la publicité gratuite à Alain Rousset. Il n'est pas connu au plan national. Mais ici, les journalistes viennent me voir, et ensuite il vont voir Rousset..."

Le journaliste tente d'exprimer que cela lui parait normal

- Justement, justement...

Cela me fait souvenir du refus de débaut qu'il avait opposé à Gilles Savary : "Je n'ai pas à faire la publicité de Monsieur Savary..."

Je vous l'ai dit plusieurs fois : la politique rend bête. A ce point, c'est un challenge véritable.

A mon tour, de faire de la publicité gratuite...

Contrat enfance jeunesse : un aveu de carence et une annonce électorale

Alain Juppé a signé aujourd'hui avec le ministre Xavier Bertrand, venu tout spécialement à Bordeaux, un contrat petite enfance qui est en fait un aveu de la carence politique municipale à ce jour.

Il promet aujourd'hui 1200 places nouvelles en trois ans, soit 6000 places en 2009. Il n'y en avait, à l'été 2006, que 4000 réparties dans 55 structures d'accueil (assistantes maternelles, crèches associatives...). La mairie déclare aujourd'hui qu'il y en aurait à la date d'aujourd'hui 4800, sans donner le détail de cette surprenante augmentation en peu de mois. Dans tous les cas le hiatus entre les 4000 ou 4800 places actuelles et la promesse d'une augmentation de 1200 démontre, qu'après dix ans de majorité municipale, rien n'a été fait pour anticiper les besoins des jeunes couples alors même qu'on s'enorgueillit à la mairie de l'arrivée de populations nouvelles.

Le contrat signé est en réalité une sorte d'aveu de carence et de constat des manques dont la population nous rend compte chaque jour. Il vient surtout à point nommé, cinq semaines avant les élections municipales...