Un article à la une de la Sueddeutsche Zeitung (qui couvre très largement le sud et l'ouest de l'Allemagne, tout en ayant l'autorité d'un quotidien national) nous alerte sur l'omerta médiatique qui régit notre presse nationale. Je ne veux pas prendre parti, et bien que l'article soit un peu long, je donne la traduction in extenso. Malgré le caractère sans doute imparfait de la traduction, certaines phrases font mal à notre ego national et à notre propension à nous poser en défenseurs des libertés et des droits.
dimanche 9 décembre 2007
Devrons-nous bientôt nous informer hors de nos frontières ?
Par Michèle Delaunay, dimanche 9 décembre 2007 à 22:39 dans Journal
Santé et qualité de vie : réunion publique mercredi 12 décembre à la Hall des Chartrons
Par Michèle Delaunay, dimanche 9 décembre 2007 à 16:37 dans Journal
La campagne en direct
Par Michèle Delaunay, dimanche 9 décembre 2007 à 14:00 dans Journal
Pluie à verse, vent force 5, ce matin sur Bordeaux. Le Rousset (pardon, Alain, je trouve cette expression, de vieille tradition française, charmante et dans la circonstance assez vraie), le Rousset donc était à la chasse, levant la bécasse. Bonne nouvelle, il n'en a levé qu'une, qu'il n'a pas même tirée. Qu'on se le dise, au sens propre au moins, je suis plutôt du côté des bécasses.
Nous convenons de retarder un peu notre rendez-vous de campagne : au Colbert, la tempête arrachait les étals, et le Rousset lui-même sortait à grand peine des broussailles trempées d'eau, tout marri que sa bécasse l'ait été plutôt moins que son nom l'indique...
Arrivée au Colbert vers 11 h sous un coup de bourrasque d'une particulière intensité. Je dis souvent que la parité n'existera jamais en politique : Alain Rousset, à l'égal sur ce plan d'Alain Juppé, arrive le poil ras mais en bon ordre, Florence Lamarque, candidate aux élections législatives sur l'emblématique troisième canton, tout comme moi, déjà transformée en 0'Cedar mouillé par les gifles de pluie. Refuge à l'amical stand des huîtres et du vin blanc, tous accrochés au large parasol/parapluie qui couvre les tables pour éviter son envol. Un nostalgique vient me voir : "Alain Juppé accroche son vélo les dimanches de beau temps au pilier qui nous fait face". Mais remarque-t-il : "Aujourd'hui, il s'est dit que ça valait pas la peine..."
Je ne suis pas sans espoir que ce fin observateur nous rejoigne...
Petit marché auprès des marchands qui avaient bravé les intempéries. Une info qui va combler les people-ologues de la scène locale : à cette saison, Alain Rousset n'achète et ne consomme que des poires comices. Spécialistes et fins gourmets le rejoindront dans ce choix.
A un stand, une vielle dame rejoint et aborde Rousset, le coeur aux lèvres : - Vraiment, vraiment, je suis trop contente que vous aimiez à ce point les animaux !
Allusion au papier dans Sud-Ouest la veille : Rousset et ses brebis, Rousset nourrisant ses poules avant de partir au travail et peu satisfait quand il ne trouve pas d'oeufs dans le poulailler. Qu'on se le dise au Conseil Régional : quand le Rousset arrive grognon, ce n'est ni la faute de Sarko sucrant des crédits aux régions, ni du staff américain de Ford ou d'un quelconque labo de biotechnologie, c'est la poule roussette (je promets, l'espèce existe) qui n'a pas rempli son office. Et en cette saison, roussettes ou pas, les poules sont paresseuses.
Surtout ne dites à personne que je suis à l'origine de cette chronique détendue, dont l'objet est justement de montrer qu'une campagne c'est aussi un moment de bonne humeur et d'envie d'être.