Le scoop du jour n'est pas un scoop : Alain Juppé conduira la liste UMP aux prochaines municipales de Bordeaux.
Quel suspense ! Nous vivons à Bordeaux depuis plusieurs années dans la mise en scène des départs et des retours d'Alain Juppé. Partira-t-il, reviendra-t-il, aujourd'hui ou demain, la tentation de Venise sera-t-elle la plus forte ou l'amour des caribous et de l'écologie au Québec ?
A chaque question, la réponse a été simple : celle d'une carrière politique soucieuse de carrière plus encore que de politique, dans ce qu'elle peut avoir d'imprévu et de visionnaire. La candidature d'Alain Juppé à sa propre succession est logique. Aucune grande perspective, nationale ou internationale ne s'offre à lui, le FMI qui aurait pu lui convenir, à été proposé à Dominique Strauss-Kahn ; si j'avais fait de la politique toute ma vie, peut-être ferais-je aujourd'hui comme lui. Ce n'est heureusement pas le cas.
Cette candidature a été mise sous le signe du renouveau et de l'ouverture. La présence d'Hugues Martin, symbole de la perpétuation des mandats de la droite, aux côtés d'Alain Juppé en est, sans aucun doute le garant.
Je renoue dans les dépèches d'agence et l'article du "Monde" informatique avec le syndrome des élections législatives, dénoncé par Ségolène : "Alain Juppé battu par les socialistes aux législatives...". Le nom de la pimprenelle qui l'a battu ne compte pas plus qu'au moment de la campagne.
Cela m'est indifférent en soi. Cela l'est moins pour la campagne qui s'annonce. Nous pouvons gagner et il ne nous reste qu'à le faire, en appliquant mon principe favori: nous gagnerons si nous sommes les meilleurs"
Bordeaux entre aujourd'hui de plain pied dans le XXIème siècle. Bordeaux doit tenir demain sa place dans le concert des métropoles européennes. Comment pourrait-elle le faire sans une nouvelle équipe, une ouverture veritable, un projet différent, mieux en phase avec les besoins et les ambitions des Bordelais ?