Un des effets collatéraux les plus attristants de l'incendie de ma maison, a été la désertion des oiseaux. Qu'est-ce que cette maison, où on fait mine de nous tenir en amitié, de nous parler, de nous fournir en graines variées, et dans la réalité, ou on nous prépare où un gigantesque barbecue ? ...
Ils ont quitté, si l'on peut dire, le navire plusieurs semaines.
Très bonne nouvelle ces derniers jours ; l'un après l'autre, circonspects, timides et même carrément méfiants, ils se sont de nouveau approchés des petites coupelles pleines de grains que j'accroche savamment autour de la maison. Les graines de tournesol sont parmi leurs favorites, j'en ai fait une large provision.
Deux mésanges charbonnières, jaunes à casque noir, ont été les premières visiteuses. Après quelques voletis rapides, elles sont allées informer leur congénères. Des pics à ventre d'un bel orangé, façon modem, que je n'ai vu décrit dans un aucun livre, ont suivi, puis des moineaux ...
Et ce matin, un petit rouge gorge tout jeune, qui s'est installé tranquillement au milieu du bac de graines, pour signifier que ça y était, les oiseaux n'étaient plus fâchés, la confiance était revenue.
Les bonnes nouvelles ne sont pas si nombreuses qu'il faille hésiter à les partager largement.