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vendredi 9 février 2007

Inauguration de la maison cantonale de La Bastide

Inauguration ce soir de la maison cantonale de La Bastide. Magnifiquement rénovée, remise à ce goût si spectaculaire entre art déco et art nouveau avec beaucoup de justesse et nous avons manifesté notre admiration pour la qualité des travaux à l'architecte qui les a dirigés. Les municipalités de l'époque ont mis 23 ans à construire la maison cantonale(1903-1926), la municipalité actuelle a mis 7 ans à la réhabiliter depuis la mise en route du projet. Douze depuis le début des mandatures d'Alain Jupppé.

Et combien de mois pour tout simplement l'inaugurer ? Car Alain Juppé ne voulait pas que ce soit Hugues Martin qui fasse cette inauguration pour être sûr d'en engranger le bénéfice pendant la période électorale actuelle. On a donc attendu plusieurs mois après la fin des travaux. Hugues Martin est brièvement apparu sur le parvis, mais il a disparu aussitôt. Pas même invité à être sur la tribune alors qu'il est le député de la circonscription. Seul le préfet Francis Idrac et Alain Juppé ont célébré cette inauguration différée, entourés d'un orchestre de cuivres.

Premier manque d'élégance. Pourquoi Hugues Martin a-t-il été évincé de la sorte ? Et un deuxième : Daniel Jault, conseiller général du canton de la Bastide et représentant du Président du Conseil Général a lui aussi été relégué dans les rangs du public. C'est incorrect pour l'élu local, c'est une faute politique à l'égard du Conseil Général qui a contribué à financer le projet. Le Président, ou son représentant, devaient prendre la parole.

Pourquoi ces "inélégances" sont-elles importantes ? Tout d'abord -et ce n'est pas rien- parce qu'elles mesurent les qualités humaines de celui qui en a décidé, Alain Juppé évidemment. Mais aussi, parce qu'elles témoignent d'une pratique politique que nous ne pouvons plus accepter. Cette ville est gérée comme un fief de l'ancien régime. Les règles républicaines ne s'y appliquent plus. La place protocolaire des élus et des institutions quand ils n'appartiennent pas à la majorité municipale n'y est plus respectée.

Il est immensément temps que Bordeaux redevienne une ville d'équilibre des pouvoirs et de respiration démocratique.

Signe

Ce jour (9 février) est consacré par France-Inter à la maladie mentale et à la psychiatrie. Signe d'intérêt et de prise de conscience de la souffrance psychique montante dans notre société. Pas une famille, ou du moins pas un cerle d'amis, où on ne rencontre l'un ou l'autre de ses modes d'expression.

Mon souhait est que l'on ne s'en tienne pas à s'interroger "comment soigner ?" "Quels moyens pour la psychiatrie?" mais aussi que l'on interroge les causes de ce mal être croissant et que l'on cherche à identifier celles sur lesquelles on peut agir.

Cette interrogation est/sera une vraie révolution. L'écologie environnementale a ouvert la voie, il faut aller au delà. La mal-bouffe cérébrale et psychique est au moins aussi dommageable que la mal bouffe de Mac'Do. Je m'inscris volontiers faucheuse volontaire des postes de télé dans les chambres des tout petits ou des machines à sous à disposition dès 9 heures du matin.

Bien sûr, le "désenchantement du monde", la perte des solidarités traditionnelles, l'affaiblissement du sens du collectif, sont plus difficiles à combattre encore que les intérets commerciaux cachés derrière les jeux stupides, l'impact accéléré des images de la télé ... Avec la même honneteté qui nous fait nous demander "qu'est ce qui est mauvais pour la planète?", il faut que nous cherchions "qu'est ce qui est mauvais pour la société ?"Il faut que nous cherchions avec la même honneté "qu'est ce qui est mauvais pour la société" ?