Le problème paraît modeste, il ne l'est pas car il interroge justement le statut du soignant. Non, ce n'est pas un salarié comme les autres. D'abord par la nature même de son travail, cela se comprend aisément. Mais aussi par ses horaires (travail de nuit, embauche très tôt le matin et débauche très tardive) et le fait que les soignants sont à plus de 80 % des femmes. On imagine la pénibilité d'une embauche à 7 h du matin, pour une femme qui habite une lointaine banlieue, mal désservie, avec des ruptures de charge entre plusieurs moyens de transport. Et qui, en plus, ne dispose pas de crèche hospitalière.
Bordeaux veut avec raison maintenir un hôpital en centre ville (Saint André, où je travaille). La ville doit contribuer à la solution du problème et la municipalité doit s'engager financièrement sur ce problème. La Cub doit examiner cette situation particulière des salariés hospitaliers. La direction générale des hôpitaux doit quant à elle revoir sa volonté de ne pas alourdir son budget parking .
Au total, comme souvent, chacun doit faire un pas. Et le public doit comprendre et soutenir nos soignants. Ce qu'il fait d'ailleurs.
Une fois encore, nous voyons qu'il faut se battre tout autant, voire davantage maintenant, sur les conditions de travail que sur le temps de travail. Et les conditions de transport en font partie.
Commentaires
1. Le vendredi 24 novembre 2006 à 12:49, par Michele
2. Le vendredi 24 novembre 2006 à 22:41, par Colette
3. Le mardi 13 mars 2007 à 00:24, par Gilbert
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