Travaux parlementaires

mardi 3 janvier 2012

Communiqué de presse de François Hollande suite à la proposition de Michèle Delaunay visant à simplifier la rectification de l'état civil des personnes trans

Aujourd’hui, les personnes trans, qui ne se reconnaissent pas dans le genre qui leur a été défini à la naissance, doivent suivre un parcours difficile et incertain, qui les expose à l’incompréhension de l’administration et des professionnels de santé, et qui les conduisent souvent à l’exclusion sociale. En l’absence d’une loi pour répondre à ces difficultés, les décisions des tribunaux conduisent beaucoup de personnes trans dans l’impasse.

La proposition de loi déposée le 22 décembre 2011 par Michèle Delaunay et le groupe socialiste formule un allègement de la procédure de rectification de l’état civil, simplifiant le parcours des personnes trans. Ce texte constitue une contribution essentielle aux travaux qui seront engagés avec les associations et les professionnels pour que la rectification de l’état civil ne soit plus soumise à une condition médicale, conformément à la recommandation 1728 (2010) de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

François Hollande propose également de compléter la loi, dès 2012, pour sanctionner les violences et les discriminations fondées sur l’identité de genre.

vendredi 30 décembre 2011

PPL identité de genre : réponse aux propos tenus par voie de presse par M. Julien Diez

On ne peut qu'être abasourdi à la lecture du communiqué de M Julien Diez relatif à la proposition de loi visant à simplifier les procédures de changement de la mention du sexe à l'état civil.

Aucun courrier n'a été reçu par notre groupe de parlementaire PS, ni par les députés le composant, tout au long de l'élaboration de cette proposition de loi de la part du mouvement "Gaylib", national - dont on ne sait s'il souscrit à ce qu'a écrit M Diez - non plus que local ; ce qui se conçoit, ce groupe étant une émanation de l'UMP. Il paraît d'ailleurs n'avoir eu aucun rôle dans la sensibilisation des parlementaires de la majorité; aucun d'eux n'a par exemple participé au colloque tenu à l'Assemblée sur la question trans à notre initiative le 21 octobre 2009.

Comme indiqué dans mon précédent communiqué, cette proposition de loi manifeste la position du législateur et a pour objet d'uniformiser sur l'ensemble du territoire et de simplifier les procédures de changement d'état civil. Ce pas important mérite que le texte lui soit consacré.

La prise en considération et l'égale sanction de toutes les formes de discrimination homo et trans - phobies incluses ont fait l'objet en novembre 2011 d'une proposition de loi issue du groupe PS (PPL n°761).

Il est à noter qu'aucune initiative d'aucune sorte dans ce domaine et dans le temps de cette législature n'a été à l'origine du groupe majoritaire.

mercredi 28 décembre 2011

CP - Identité de genre, changement de sexe à l'état civil : la proposition de loi de Michèle Delaunay marque un pas décisif

J'ai déposé le 22 décembre une proposition de loi visant à la simplification de la procédure de changement de la mention du sexe dans l’état civil.

Fruit de trois années de travail, cette proposition de loi a pour objet :

- d’uniformiser la procédure permettant la modification de la mention du sexe dans l’état civil. En effet, aujourd’hui (p. 4 et 5 du texte de la PPL mis en lien), cette procédure normalement subordonnée à une expertise médicale attestant la réassignation est appliquée de manière très variable dans les différentes juridictions, ce que la HALDE a condamné.

- de simplifier cette procédure et d’en supprimer le caractère traumatisant voire « barbare ». Elle permet que ne soit plus imposées des procédures médicales comprenant la chirurgie de réassignation de sexe, la stérilisation ou la thérapie hormonale comme condition à la reconnaissance légale de l’identité de genre.

La présente proposition de loi vient en application de la résolution 1728 du Conseil de l’Europe d’avril 2010 qui préconise d’inscrire dans les documents officiels l’identité de genre choisie sans obligation préalable de stérilisation ou d’autres procédures comme une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale (p. 6).

La proposition de loi met de plus notre pays sur pied d’égalité avec d’autres tels que l’Espagne, l’Allemagne, le Portugal et bientôt l’Argentine (p. 7 et 8).

Ce texte constitue un pas en avant considérable pour les personnes trans-genres jusqu’alors contraintes à un parcours long, pénible, douloureux psychologiquement et physiquement, et également très coûteux. De plus, il a l’intérêt de se saisir du questionnement sur l’identité de genre dont on a vu l’écho dans les récentes controverses sur l’enseignement du genre au travers des manuels scolaires.

Trois années ont été nécessaires, dont un colloque à l’Assemblée Nationale le 21 octobre 2009, pour faire mieux connaître des parlementaires eux-mêmes comme du public, la question de la trans identité, désormais exclu par la Ministre Roselyne Bachelot du champ psychiatrique, et pour mettre en lumière qu’au titre de l’égalité des droits humains, le législateur devait s’en saisir.

Cette proposition de loi constitue un jalon dans la marche vers l’égalité des droits des personnes quelque soit le genre dans lequel elles se reconnaissent et quelque soit leurs orientations sexuelles. Sa mise en application sera simplifiée lorsque le droit au mariage entre personnes de même sexe aura été voté, car la procédure de dissolution du mariage, évoquée dans le présent texte, sera rendue caduque.

Enfin, le texte a été élaboré en étroite collaboration avec l’association HES (Homosexualités Et Socialisme), s’occupant au Parti Socialiste des questions LGBT. Il a réuni la signature de 72 députés du groupe SRC (p. 1 et 2 du texte).

En cliquant sur ce lien, le texte de la proposition de loi : PPL-Identite__de_genre.pdf

mercredi 23 novembre 2011

L'Assemblée adopte à l'unanimité la proposition de loi de Michèle Delaunay

C'est à l'unanimité que la proposition de loi de Michèle Delaunay visant l'extension de certains congés vient d'être adoptée ce 23 novembre. Les députés de la majorité et le gouvernement se sont ainsi ralliés à la proposition d'allonger le congé légal pour la mort d'un enfant de 2 à 5 jours et pour la mort d'un conjoint de 2 à 3 jours.

Ceci fournit ainsi à tous les salariés une base légale identique, quelles que soient par ailleurs les dispositions conventionnelles dont certains disposent.

Il faut regretter le refus par le Ministre de cette extension au congé en cas de décès d'un père ou d'une mère (un seul jour actuellement), refus basé sur le fait que le MEDEF, pourtant sollicité, ne s'était pas exprimé sur le sujet.

L'adoption de cette proposition de loi constitue néanmoins une avancée incontestable qui devra s'intégrer dans une réflexion plus complète sur la hiérarchie des événements de la vie et la part relative du temps personnel et du temps professionnel des salariés.

Il faut noter que seules trois propositions de lois issues de la gauche et examinées en commission des affaires sociales sont été acceptées par la majorité et votées. Deux d'entre eux (bisphénol A et proposition présente) ont été portées par Michèle Delaunay.

jeudi 17 novembre 2011

Congés exceptionnels en cas de décès d'un enfant ou d'un proche : vote prévisible à l'unanimité, mais...

La proposition de loi de Michèle Delaunay visant à allonger les congés exceptionnels accordés aux salariés lors du décès d'un enfant, d'un conjoint ou d'un parent proche a été discutée aujourd'hui en séance publique.

Le gouvernement ainsi que la majorité gouvernementale ont clairement exprimé leur accord en faveur du texte adopté en commission le 9 novembre, qui porte de 2 à 5 jours les congés exceptionnels accordés à un salarié en cas de décès d'un enfant et de 2 à 3 jours les congés pour décès du conjoint.

Les débats en commission permettaient cependant d'espérer une avancée supplémentaire en séance, qui aurait rapproché le texte de sa version d'origine, plus généreuse : en effet, ce n'est qu'à la suite d'une erreur reconnue en séance par le député UMP Jean-Charles Taugourdeau que la commission avait rejeté l'amendement de Michèle Delaunay élargissant à 3 jours les congés pour décès d'un père ou d'une mère, portant ainsi sa durée à l'identique des congés pour décès d'un conjoint.

Sans raison avancée, le Ministre Bertrand a refusé de prendre en considération cet amendement, établissant ainsi une hiérarchie de fait, inexplicable, entre décès d'un conjoint et décès d'un père ou d'une mère. Espérons que le Sénat réparera ce qui n'avait visiblement qu'une motivation politique.

Le vote solennel aura lieu en séance mercredi 23 novembre.

Lire le discours de Michèle Delaunay prononcé en séance en tant que rapporteur

mardi 25 octobre 2011

PLFSS 2012 : intervention en discussion générale

mercredi 12 octobre 2011

Bisphénol A : l'Assemblée adopte la proposition de loi socialiste

Michèle Delaunay se félicite de l'adoption aujourd’hui, par 346 voix sur 348, de la proposition de loi socialiste visant à la suspension de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A (BPA).

De l'interdiction des biberons contenant du BPA en 2009 à cette adoption, la première en Europe, le groupe Socialiste Radical et Citoyen, suivi par l’ensemble du Parlement, puis par le gouvernement, a eu un rôle moteur sous l’impulsion du député Gerard Bapt.

Les débats en commission des affaires sociales le 28 septembre dernier avaient en effet permis de rallier la majorité gouvernementale grâce à un amendement de Michèle Delaunay repoussant l'entrée en vigueur de la loi au 1er juillet 2014, ce qui donne le temps nécessaire aux industriels pour développer des substituts et plus encore aux scientifiques pour démontrer leur innocuité.

Michèle Delaunay regrette cependant l'introduction dans le texte d'un amendement gouvernemental demandant un rapport pour la date du 31 octobre 2012 pour démonter cette innocuité : à cette date beaucoup trop précoce, aucune étude scientifique probante n'aura eu le temps d'être menée à bien. Des résultats incomplets pourront être avancés par les industriels pour démontrer qu'ils ne disposent pas de substituts définitivement innocentés et pour demander la prorogation de la mise en application de la loi.

Michèle Delaunay appelle maintenant le Sénat à inscrire au plus vite cette proposition de loi à son ordre du jour afin qu'il puisse être procédé dans un délais très bref à l'étiquetage obligatoire des contenants comportant du BPA prévu par le texte, pour une meilleure information des Français permettant une réduction de l'exposition des populations les plus sensibles (femmes enceintes et allaitantes, nourrissons et jeunes enfants).

jeudi 6 octobre 2011

Interdiction du bisphénol A : le gouvernement s'engage... A quelques réserves près

Le gouvernement a imposé la procédure du vote bloqué pour la proposition de loi visant à la suspension de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A, ce qui a pour effet de reporter le vote au 12 octobre, mais surtout rend impossible la discussion et le vote des amendements individuellement.

Cette procédure limite le rôle des parlementaires et n'est en général pas demandée sans intention particulière.

Le gouvernement a par ailleurs tenu à apporter au texte des modifications qui, sous une apparence favorable, suscitent réserves et interrogations.

  • La première est l'anticipation de la date d'application de la loi pour les contenants et ustensiles à usage alimentaire destinés aux enfants de moins de 3 ans. Cet amendement a une portée limitée : à cet âge, en effet, les facteurs d'exposition les plus importants sont liés non à l'alimentation infantile et à ses contenants, mais au lait maternel pour les nourrissons ou aux produits et contenants alimentaires sans destination spécifique (laits, autres denrées) et pour 25% seulement aux « petits pots », qui sont d'ailleurs d'ores et déjà pour la plupart en polypropylène et en contiennent pas de BPA !


  • Les ustensiles de cuisine et les assiettes spécialement fabriquées pour les jeunes enfants ont été inclus, bien qu'ils ne correspondent qu'à un temps beaucoup plus court de contact avec les aliments.


  • La disposition la plus problématique est la demande du gouvernement par biais législatif d'un rapport sur l'innocuité des produits de substitution du bisphénol A pour la date du 31 octobre 2012. Il est bien évident qu'à cette date, aucune étude scientifique n'aura eu le temps d'être réalisée de manière convenable et qu'alors, des résultats incomplets pourront être avancés par les industriels pour démontrer qu'ils ne disposent pas de substituts dépourvus de toxicité potentielle et que l'on doit donc proroger la date de mise en application de la loi, voir la suspendre. Cette introduction d'un rapport rapide susceptible de remettre le texte en cause correspond à la demande de fabricants tels que Bayer.


La lecture de la communication gouvernementale demandera la prise en compte de ces réserves et interrogations.

mardi 4 octobre 2011

Bisphénol A : l'amendement UMP était socialiste

Michèle Delaunay s'est félicitée d'apprendre que les Députés du groupe UMP voteront jeudi en faveur de la proposition de loi socialiste visant à la suspension de la fabrication, de l’importation, de l’exportation et de la mise sur le marché de tout conditionnement à vocation alimentaire contenant du bisphénol A.

C'est avec étonnement qu'elle a constaté que l'amendement dont elle est l'auteur, fixant la date d'application de la loi au 1er janvier 2014, a été attribué par Christian Jacob à une initiative de l'UMP. C'est grâce à cet amendement, déposé par Michèle Delaunay en tant que rapporteure socialiste du texte, que la proposition de loi a emporté le vote de la commission.

Elle tient à rétablir les faits.

lundi 3 octobre 2011

Rapport de Michèle Delaunay sur le bisphénol A

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