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Jean Claude CHEBROU

Délégué régional HES pour l’Auvergne

« La semaine dernière à l’Assemblée la majorité a fait l’amalgame entre homosexualité et SIDA et une députée va même jusqu’à parler de zoophilie !

Michèle Delaunay, Catherine Lemorton et le groupe socialiste ont déposé un amendement visant à permettre aux hommes homosexuels de donner leur sang. Ceux-ci sont en effet exclus du don du sang depuis 1983. L’amendement visait à inscrire dans la loi que seules les pratiques individuelles à risques, et non l’orientation sexuelle, sont constitutives d’une contre-indication médicale justifiant l’exclusion du don du sang. Le gouvernement s’est opposé à l’amendement, et la majorité parlementaire l’a rejeté. Cette discrimination perdure donc. Dix ans après le débat sur le pacs, la droite n’a pas perdu ses réflexes homophobes

Et pire encore, alors que l’Assemblée nationale examinait mercredi en commission la proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe, la députée UMP Brigitte Barèges s’est exclamée : « et pourquoi pas des unions avec des animaux ? ». Dans la soirée, elle a expliqué avoir voulu « poser la question de la pertinence d’adapter systématiquement la loi et les institutions à l’évolution des mœurs » et avoir « poursuivi son raisonnement par l’absurde en se demandant s’il faudrait aussi institutionnaliser un jour le mariage avec les animaux ».

Ces propos, assimilant l’homosexualité à la zoophilie, rappellent les nombreuses vociférations homophobes auxquelles se sont livrés les députés de droite il y a dix ans, alors qu’ils examinaient la proposition de loi sur le pacs. Ce sont ces débordements qui instituent, légitiment et renforcent toutes les violences et toutes les discriminations subies au quotidien par les lesbiennes, les gays, les bis et les trans (LGBT).

HES (Homosexualités et Socialisme) souhaite que le débat que l’Assemblée nationale consacrera le 9 juin prochain à la proposition de loi socialiste visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe soit à la hauteur des attentes de nos concitoyens pour faire progresser l’égalité des droits, en panne depuis si longtemps en France. HES attend une dénonciation claire et précise de ces propos inacceptables par les responsables de son groupe politique. »

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