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Comme chaque année, la journée du 8 mars est l’occasion de mettre l’accent sur les droits des femmes mais aussi et surtout de revenir sur les trop nombreuses inégalités qui persistent entre les femmes et les hommes.

Cette année, l’ONU a lancé une action « Planète 50-50 d’ici 2030 : franchissons le pas pour l’égalité des sexes ». Il s’agit d’accélérer les initiatives engagées pour la mise en œuvre effective de nouveaux objectifs de développement durable, des nouveaux engagements dans le cadre de l’initiative « Franchissons le pas d’ONU Femmes » et d’autres engagements existants sur l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et les droits des femmes.

Aujourd’hui en France le féminisme n’est pas assez social. On évalue toujours la part des femmes en politique ou dans les conseils d’administration pour mesurer une inégalité des sexes réelle mais en oubliant de mettre dans l’équation les femmes en situation de grande précarité.

Parmi elles, trois situations méritent attention et énergie, beaucoup plus qu’une journée dans l’année.

Les femmes qui élèvent seules leurs enfants sont les plus touchées. Elles sont en France entre 1,5 et 2 millions, en augmentation constante depuis les années 1970. Dans un rapport « Femmes et précarité », le Conseil économique social et environnemental (CESE) publié en 2013 tirait la sonnette d’alarme : « sur les 8,6 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté, 4,7 millions sont des femmes soit près de 55% », les mères isolées étant en première ligne alors qu’elles ne représentent que 5% des la population totale. Avec une situation familiale fragile, ces femmes sont souvent au chômage et représentent 57% des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA).

Les femmes sans domicile fixe, dont le nombre révélé par l’INSEE reflète un phénomène jusque là méconnu en raison de l’extrême précarité de leurs situations et de leurs vies qui basculent du jour au lendemain. En France aujourd’hui deux SDF sur cinq sont des femmes. En 2012 le nombre de personnes sans domicile a été estimé à 141 500, en augmentation de 50% en 11 ans et la proportion de femmes diminue lorsque l’âge augmente (48 % parmi les 18-29 ans, 31 % parmi les plus de 50 ans).

Enfin, les femmes migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile à qui le Parlement Européen consacre sa journée pour évoquer la situation de ces femmes dans la crise migratoire que nous connaissons. Agressées, exploitées, harcelées, ces femmes qui quittent un pays en guerre pour un périple particulièrement difficile représentent 1/3 des migrants. Amnesty International dénonce l’absence de cadre spécifique pour protéger ces femmes alors que la crise des réfugiés s’est installée durablement en Europe.

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