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Pourquoi cette omertà, partout dans tous les domaines, les pays où est elle est la clef de l’économie, de la violence et de la guerre ?

Interview d’une page ce matin dans le Figaro « Kouchner : nous devons bâtir la paix avec les Afghans »

Une page entière sans que le mot de drogue soit prononcé. Nos députées « embedded » dans l’armée présente en Afghanistan me l’ont confirmé : la culture du pavot est une des clefs à la fois de la présence des terroristes et de l’économie locale. Nous ne résoudrons rien si nous ne proposons pas une alternative aux paysans.

Pourquoi les Talibans sont-ils si bien armés et si bien implantés en Afghanistan ? Parce que le Pavot leur sert de banque centrale et leur sert de levier économique sur le pays. Ils favorisent la culture et en achète le produit aux paysans qui ne savent de quoi vivre. Ils achètent d’ailleurs à vil prix, mais ce vil prix est mieux que la famine. Ils ont aussi installé des centres de transformation des produits et de fabrication de l’héroïne. Le terrorisme achète des armes et vit de la production et de la vente d’une arme plus fatale encore : la drogue. Nous en payons ainsi le prix au deux bouts : en subissant le terrorisme, en consommant la drogue qui nous détruit et finance les armes du terrorisme.Bien joué !

Pas un mot. Pas un mot concernant l’Afghanistan, pas un mot concernant la violence des banlieues, pratiquement jamais un mot, si ce n’est sur un plateau ou un autre, un jobastre qui vient dire de temps à autre que la drogue, c’est pas si grave.

Revenons en Afghanistan. Les militaires, bien au fait du problème, tentent de supplanter la culture du pavot par celle du safran, qui se vend plus cher encore. Impossible de savoir dans quelle proportion, ce qui est fait déjà, les limites à faire davantage. Pas un mot. Nous ne saurons rien, si ce n’est quelques paroles générales dont l’interview de ce matin n’est pas avare.

De ci de là, on répond à cette interrogation : il ne faut pas stigmatiser. Pas stigmatiser les Afghans, pas stigmatiser les gamins des banlieues. Qui s’agit-il de stigmatiser ? Qui sont les criminels ? Les petits dealers ou les réseaux qui leur donnent la drogue à vendre ?

Pourquoi cette omertà ? Le mot contient sans doute déjà une partie de la réponse.

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