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Le Maire de Bordeaux n’aime pas que l’on parle de « stationnement payant » mais plutôt de « stationnement résidentiel » ; lors du Conseil municipal du 12 juin, il nous a repris à plusieurs occasions pour que nous revenions à un vocabulaire éludant la réalité de coût. Les recettes de ce stationnement ont en effet augmenté significativement (+1,8 millions d’euros) pour dépasser 8 millions d’€ pour l’année 2016. En 4 ans, ces recettes ont plus que doublé.

L’extension du secteur payant continue en effet sa progression pour une couverture totale d’ici la fin du mandat (2020). Au cours de cette année, près de 8000 places payantes ont été créées. La ville compte aujourd’hui 22 000 places payantes en voirie et plus de 24 000 abonnements résidents, ainsi que 800 abonnements professionnels à tarif préférentiel.

Comme nous ne le savions que trop, même pour un arrêt bref, on ne peut payer moins de 90 centimes, et les horodateurs n’acceptent pas de pièces de moins de 20 centimes. Les moyens de contrôle sont toutefois limités (taux de surveillance 35%) et le nombre de verbalisations reste stable cette année (près de 300 000). Le projet de privatisation des contrôles – et donc d’un objectif encore supérieur de rentabilité – améliorera certainement ces scores dans les mois à venir.

Donnons un exemple très concret : si vous passez la journée auprès d’un vieux parent malade, et avez été obligé de prendre votre voiture car vous lui apportez provisions, linge et autres nécessités, il vous en coûtera entre 18 et 25 euros selon la zone.

Cette nouvelle fiscalité grève de nombreux budgets. Elle pose, de plus, une question de fond car il s’agit de la privatisation de l’espace public, dont l’usage est depuis des temps immémoriaux gratuit, car appartenant à tous.

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