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En 68 le slogan était « mettre la ville à la campagne ». Aujourd’hui l’enjeu est tout autre puisqu’il s’agit de (re)mettre la campagne en ville et placer l’environnement et la transition écologique au cœur de notre dessein pour Bordeaux.

Michèle Delaunay est intervenue hier en Conseil Municipal pour souligner l’importance de repenser nos usages citadins : pour un développement plus durable et pour une meilleure qualité de vie.

En 1960, les surfaces maraichaires représentaient 450 hectares à Bordeaux et alentours; en 2010 il n’en restait plus que 130 hectares.

Travailler sur la question de l’agriculture urbaine c’est à la fois développer des outils pédagogiques à disposition des citoyens pour les sensibiliser à la question environnementale, mais également poser les bases d’un modèle urbain durable pour les années à venir, favorisant les circuits courts et l’alimentation bio et locale (voir très locale).

Pour réintroduire le maraichage dans nos usages quotidiens, plusieurs axes de réflexion sont proposés :

Généraliser une agriculture hors-sol partout en ville, à l’image de la « ferme urbaine » développée à Lille, où les plantations sont faites dans des « smart pots » transposables d’un site à un autre facilement.

→ la municipalité sera en charge de l’entretien des pots et de la distribution de la terres et des semences aux habitants.

Mettre en place un cadastre des « toits pour l’agriculture », afin de répertorier les opportunités de notre territoire et encourager les projets, qu’ils soient associatifs et de petite taille, ou productifs et organisés via des filières professionnelles.

→ A Montréal au Canada, une entreprise (lufa) s’est spécialisée dans l’utilisation des toitures commerciales, de grandes surfaces plates donc parfaitement adaptées pour l’installation de véritables serres agricoles. La première de ces « usines agricoles urbaines » produit chaque année 70 tonnes de légumes (sur une surface de 3000m2 de serre).

Construire la ville de demain afin de l’adapter à ces nouvelles pratiques : chaque nouveau projet immobilier à Bordeaux doit favoriser la végétalisation, soit de plein sol soit sur les toitures.

→ A Paris, Anne Hidalgo souhaite investir 100 hectares de toiture d’ici 2020 pour végétaliser la ville et intégrer l’agriculture urbaine (dans les construction nouvelles mais aussi sur le bâti ancien)

Toutes ces initiatives permettront à la fois de développer de nouveaux circuits de production et consommation favorisant des aliments de saison et de qualité ; mais également de favoriser le lien social entre les habitants et de lutter de manière efficace contre la pollution et les GES. Vivre à proximité d’un espace végétalisé permet de considérablement améliorer la qualité de vie et à un impact positif sur la santé qu’il est nécessaire de mettre en avant et de valoriser.

Il est aujourd’hui particulièrement important de proposer aux habitants de Bordeaux un véritable projet écologique, structurant et porteur d’innovations, capable de placer Bordeaux en tête des villes d’avenir.

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