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Deuxième débat entre nos candidats. Plus alerte que le précédent, mais la sévérité de forme ne m’avait pas déplue. Beaucoup d’accords entre les trois et tant mieux. J’ai été génée au chapitre des violences de banlieue de l’absence quasi-totale de deux mots : la drogue, les femmes. La drogue et le commerce de la drogue, élément majeur de la gravité et de la difficulté de raisonner selon nos seuls fondamentaux. Le rôle des femmes. Ségolène a eu l’idée et l’envie d’en parler, quand on lui a fait préciser l’orthographe du mot « maire » après qu’elle a dit « le rôle des maires ». Le rôle des femmes et bien sûr des mères est décisif. Dernier rempart d’autorité, dernière référence pour ces jeunes quand tout s’écroule. Mais du côté de l’ordre aussi : dans les débats de novembre dernier, aucune femme. Un ministre de la ville… ou de l’intérieur qui serait une femme sans aucun des signes habituels du pouvoir, qui se rendrait dans les banlieues et représenterait autrement l’autorité de l’Etat, l’ordre, la justice et la compréhension, serait mieux entendue et à son tour mieux comprise.

Ces débats sont une leçon de démocratie. Pourquoi ne pas les imaginer aussi à l’échelon régional ou local. Les journalistes sont intervenus davantage que dans le débat précédent mais sans jamais couper les candidats ou en tout cas les empêcher de s’exprimer. Ce qui n’a nui en rien à leur talent. Je suis heureuse que ce soit le PS qui ait eu l’initiative de cette évolution de la pratique médiatique des campagnes électorales.

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