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Le XIV juillet 1789, le roi Louis XVI notait dans son journal « rien ».

Même chose hier. Sous des dizaines de « je », d’incitations à la moralité des autres, d’annonces que demain on ferait quelque chose, pour aujourd’hui c’est « rien ».

La France dévisse, le Président Sarkozy chasse.

Hier dans l’hémicycle, nous avons entendu son Ministre Woerth, à propos du bouclier fiscal « il n’est pas normal que des Français soient spoliés de plus de 50% de leurs revenus ». Ainsi, quand il s’agit des riches, l’impôt c’est de la « spoliation ». Ce n’est ni de la contribution, ni de la redistribution, c’est de la spoliation.

Tout est dit.

Sait-il pourtant que, si l’on inclue l’impôt indirect, les bas revenus contribuent pour plus de 50%, parfois beaucoup plus ?

Mais justement : « les pauvres ne sont pas riches, mais ils sont nombreux », selon les mots mêmes du regretté Joseph Caillaux, « fondateur » de l’impôt.

Rien donc. Rien sur les stock options, les golden parachutes, les bas de laine d’or distribués à leurs patrons par les entreprises que nous aidons et qui licencient.

On y réfléchira, peut-être, en septembre. Si les petits poissons ne nous mangent pas en route.

NB: J’ai cosigné la proposition de loi socialiste visant à la suppression du bouclier fiscal (en discussion le 30 avril dans l’hémicycle). Voir l’excellent

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