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Avec la publication du plan Borloo, la question des banlieues retrouve le devant de l’actualité, qu’en réalité elle ne devrait pas quitter, non pour les stigmatiser mais pour réduire le fardeau de particularités et de discriminations qu’elles continuent de porter. Ce sont aujourd’hui 85% de la population française qui vivent dans des aires urbaines et qui connaissent des difficultés différentes selon qu’il s’agit des centres ou des zones périphériques, même si l’ensemble de ces dernières ne soit pas assimilable au terme de « banlieue », tel que le plan Borloo l’envisage
 
La question clef est bien sûr l’absence de mixité sociale au sein de conurbations. Elle ne se résoudra pas par une loi, ni même cent. Une mesure majeure pourrait y aider : imposer la mixité scolaire en la basant sur l’adresse de résidence, ce qui suppose de pulvériser la carte scolaire, qui non seulement ne favorise pas la mixité mais favorise la ghettoïsation.
 
Deux mesures : installer (ou déplacer) des collèges d’excellence dans les zones périphériques . Ce n’est pas le plus facile mais c’est possible. La deuxième : fixer dans la totalité des établissements publics ou privés conventionnés, un seuil minimum de scolarisés (collégiens ou lycées), issus des zones en difficultés.
 
Ce seuil peut être par exemple de 20%. L’identification des jeunes par leur adresse de résidence ne souffre pas de sous-entendus d’aucune sorte, d’autant qu’elle concernera l’ensemble des établissements. Cela suppose bien évidemment le transport par bus de ceux qui auront une adresse éloignée, qu’il s’agisse d’un quartier bourgeois ou populaire. Les uns comme les autres fréquenteront des établissements relevant d’un seuil identique et donc assurant une même mixité.
 
C’est une piste de réflexion mais elle n’est pas irréaliste. L’effort financier et humain est à la mesure du résultat attendu : que les uns et les autres des élèves se rencontrent et travaillent en un même lieu et se sentent appartenir à une même communauté républicaine, ce qui n’est aujourd’hui plus le cas. Nous aimerions entendre sur ces questions à la fois le Ministre de l’Education et le Président de la République. Jean-Louis Borloo l’exprime avec beaucoup de liberté : il y a urgence si nous ne voulons pas qu’il y ait le feu.
 
Débat nourri sur mon profil Facebook, avec en particulier une intervention sur le retour des internats qui mérite attention https://www.facebook.com/michele.delaunay.3/posts/1954867651221172

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