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Le temps des cimetières, du souvenir, du poids du temps déjà passé.. Mais ce n’est pas de cela que je veux écrire, mais de la minéralité de nos cimetières alors que nous sommes tous ou presque désireux de végétaliser la ville et de la repeindre aux couleurs de la nature.

Pierres tombales, petites chapelles, monuments orgueilleux.. Nos cimetières ne célèbrent pas cette symbiose entre la mort, la nature, la re-naissance, que la conscience universelle traduit en formules philosophiques, religieuses ou en simples mots (inhumation, enterrement..).

Certes, le temps du jour des morts et de la Toussaint voit refleurir les tombes. Mais les fleurs en pot, que le premier froid, le premier grand vent, abattra, montre bien la brièveté de cette floraison, son caractère circonstanciel, alors que c’est l’éternité de la nature qu’il faudrait célébrer. Les cimetières allemands sont de ce point de vue tellement plus éloquents et j’ose dire plus rassurants : fleurs en terre, arbustes se penchant sur de sobres pierres tombales dressées comme de minuscules menhirs au lieu de ces couvercles pesants dont nous couvrons les tombes pour être bien sûrs que les défunts ne s’en échapperont pas. Point d’oiseaux, point de saisons, point de vie dans nos cimetières, alors que c’est l’éternité du souvenir et la continuité de la vie au travers des générations que nous allons y chercher.

A Bordeaux, j’exprimerai en conseil municipal, ce souhait partagé de voir plus de vert entourer les défunts, réchauffer les voies qui nous font circuler entre eux ; plus d’oiseaux accompagner les paroles que nous leur disons en silence.. Et dans le bref espace laissé entre les tombes, des herbes vivaces apporter témoignage que la vie est toujours la plus forte.

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