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J’emprunte sans vergogne le titre d’un très plaisant article du journal « Le Monde » (daté de ce jour 7 octobre) qui vient de me tomber sous les lunettes. Il prolonge très à propos le débat qui s’est installé après le précédent billet (« des femmes dans la ville »). De bons auteurs (masculins) soutiennent que des femmes telles que Claudie Haigneré, Ségolène, Kate Moss » porteraient finalement préjudice à « la femme réelle ». L’auteur de l’article*, qui est, elle une femme s’insurge sur le seul fait de poser la question et en pose une à son tour : imagine-t-oon une femme écrire dans le Monde que la médiatisation de l’astronaute Patrick Baudry, de Tom Cruise et de Nicolas Sarkozy nuit à la situation des hommes réels ? » A peine quelques femmes émergent-elles que certains hommes les trouvent trop visibles et s’inquiètent que cela puissent désservir leur cause. Derrière la sollicitude, une aggressivité un peu perfide.

Je cite un passage de l’article, qui ne rend pas compte du ton alerte de l’ensemble, mais qui complète bien le débat entamé dans le billet précédent : « les femmes occidentales sont loin d’être les égales des hommes, ne serait-ce que sur le plan économique et social (…). Dès lors, nous n’avons pas d’autres choix que d’être toutes des surfemmes. Il nous faut bien tenir l’équation complète : être femmes, êtres mères généralement, prendre la parole, prendre le risque d’une certaine fatigue, mais qui ne regarde que nous. Ce « mais qui ne regarde que nous » sera très profondément entendu par toutes mes petites camarades.

  • l’auteur de l’article, Sandrine Teiner, est la coordinatrice du « Livre noir de la condition des femmes ».

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