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Les commentaires des billets précédents démontrent, s’il en est besoin, combien la santé dans toutes les acceptions de ce terme est une sorte de noyau de l’atome de la politique. L’homme, son bien être, son « être bien » plus encore, est actuellement plus en péril que la planète. Ce soir, c’est pourtant sous un aspect différent que je veux l’évoquer, aspect qui a lui aussi une l’application immédiatement politique.

Tous ceux qui ont eu à donner des soins à des proches, plus encore à leurs parents, savent quelle transgression ils supposent. Je parle des simples (pas si simples) soins physiques : aider à la toilette, masser les pieds ou les jambes… Cette transgression est dans la pratique médicale ou soignante fondamentalement positive. Une fois réalisée, à condition qu’elle le soit avec pudeur, respect, attention, les rapports humains changent en profondeur.

C’est peut-être la raison pour laquelle le racisme, la discrimination, n’ont pas cours en milieu hospitalier, non plus sans doute que dans la pratique libérale du soin. Les malades établissent un lien d’un autre ordre avec qui les soigne et parallèlement toute personne engagée dans le soin mesure immédiatement sa participation à la communauté, elle ne se sent aucunement exclue, mais au contraire reconnue, respectée et, osons le mot aimée.

Voilà pourquoi je m’engage auprès du Conseil Régional et de chaque instance qu’il m’est donné d’approcher pour qu’une meilleure information sur les divers métiers de soignants soit faite dans les collèges et les lycées ayant une forte proportion d’élèves issus de l’immigration. Et bien sûr aussi pour que les formations qui y mènent soient financées et soutenues pour ces élèves. Pour utiliser un mot très en vogue, c’est une action « gagnant-gagnant » qui lutte contre la discrimination et le sentiment d’exclusion par les deux bouts : les soignants se sentent parfaitement reconnus, les soignés n’ont plus l’idée même de la discrimination.

Cela rejoint une autre de mes idées-force : l’ « intégration », la lutte contre la discrimination passera prioritairement par les femmes et on sait que les soignants sont pour plus de 80 % des femmes. On est dans du gagnant-gagnant sur trois plans en même temps car on agit aussi sur les générations futures. Toutes les études montrent que les enfants d’une femme qui participe à la société et qui y est reconnue ont toutes les chances de s’y impliquer eux-aussi.

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