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Le forum « faire bouger la gauche à Bordeaux » est alimenté chaque jour de nouvelles contributions. Sois sous forme de commentaires (voir ceux des billets 13 à 17, 19, 21, 23, 27 à 29) , soit sous forme de contribultions.

Aujourd'hui : Luc Trias

A mon tour de dire comment faire « bouger » la gauche à Bordeaux : cessons de passer notre temps à proclamer que nous sommes de gauche, efforçons nous plutôt (et je sais bien que ce sera plus difficile) de montrer concrètement ce que cela signifie et ce que nous pouvons apporter à cette ville, à nos concitoyens.

Ma conviction est que, loin d’être une malédiction, le fait d’être maintenus à distance des responsabilités municipales par les électeurs, peut être une chance. Qu’il nous revient, en tout cas, de faire de cette faiblesse apparente, une force. En prenant des risques, en sortant des chemins balisés, en inventant une manière radicalement nouvelle de vivre notre engagement militant.

Je soumets, dans cet esprit, à mes camarades socialistes de Bordeaux, deux propositions :

1. Saisissons nous vraiment de la question de la carte scolaire. Pas en échangeant des arguments théoriques. Pas en refaisant le monde. Pas en protestant. Encore moins en accusant les uns ou les autres. Mais simplement en prenant la carte scolaire de Bordeaux telle qu’elle est aujourd’hui et en nous efforçant, autant que nous le pouvons, de la faire bien (ou mieux) fonctionner. En prenant le temps d’identifier et de comprendre, au cas par cas, les situations et la géographie de l’éviction et de la ségrégation scolaires. En accompagnant et en soutenant, comme nous le pouvons, le volontarisme des équipes pédagogiques qui luttent contre ces phénomènes. En jouant, plus que nous ne le jouons, un vrai rôle social de rencontre et d’échanges entre les diverses communautés de notre cité.

2. Imaginons et mettons en œuvre ,une nouvelle manière de décider collectivement à l’échelle d’une commune. En dépassant, donc, le simple et traditionnel appel à la concertation. Ce qu’il faut démontrer maintenant, si nous avons vraiment à cœur de revitaliser la démocratie, c’est qu’il est possible de traiter collectivement, à livre ouvert, de questions complexes et d’aboutir à des solutions réalistes et opérationnelles. Donc, renonçons aux catalogues de bonnes intentions. Regardons la réalité budgétaire et fiscale de Bordeaux telle qu’elle est. Et faisons l’exercice de démontrer que, à enveloppe constante, d’autres choix que ceux de la municipalité en place sont imaginables et assumables.

Luc Trias

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